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DURRMEYER Robert, Jean, Antoine
Né le 17 juin 1877 à Alès (Gard) ; domicilié à Flers (Orne) ; déporté le 20 juin 1944 à Bad Godesberg ; rescapé.
DURRMEYER Robert, Jean, Antoine // Naissance : 17-6-1877 à Alès (Gard) ; Domicile : Flers Orne () ; Repression : Déporté le 20-6-1944 à ; ; Rescapé Plansee Allemagne
Robert Durrmeyer voit le jour à Alès le 17 juin 1877. Il est le fils d’Achille et
Louise Durrmeyer. À sa naissance, son père est chef de bataillon au 3e régiment de ligne, en garnison à Alès. À l’instar de ce dernier, Robert Durrmeyer
opte pour le métier des armes et devient officier de carrière. Issu de la 81e promotion de l’École spéciale militaire de Saint-Cyr, promotion 1896-1898, il en
sort avec le grade de sous-lieutenant dans l’infanterie. Le 30 juillet 1901, il épouse
à Marseille (Bouches-du-Rhône) Antoinette Pommier. De leur union naissent, entre 1902
et 1924, huit enfants, dont Jacques Durrmeyer
et Michel Durrmeyer (officier des F.F.L. mort pour la France en janvier 1945).
Lors de la Première Guerre mondiale, il est chef de bataillon. En 1937, il est promu général de division et commande la forteresse de Metz (Moselle) jusqu’à la fin de l’année 1938, date à laquelle il fait valoir ses droits à la retraite. Il est brièvement rappelé à l’activité en 1939-1940, comme commandant de région militaire.
À partir de septembre 1942, il entre dans le réseau de résistance « Combat » et devient le responsable départemental du Gard, sous le pseudonyme de « Maurice Collet. » Recherché par les Allemands, il se réfugie en Lozère puis dans la région parisienne avant de venir vivre à Flers, 2 rue de la Fonderie, au domicile de son fils Jacques, directeur de l’usine à gaz depuis septembre 1936.
Le 22 mai 1944, Robert Durrmeyer est arrêté en même temps que son fils, au domicile de ce dernier, par des agents allemands de la Sipo-SD de l’Orne, et leurs auxiliaires français. Cette arrestation intervient quelques jours après les grandes rafles d’Argentan (Orne), qui visaient à arrêter le général Arthur, pseudonyme du général Marcel Allard, responsable de l’Armée secrète pour toute la Normandie. Celui-ci avait en effet échappé de peu aux nombreuses arrestations d’Argentan. Recensé comme général à la retraite, Robert Durrmeyer fut suspecté d’être le général Arthur.
Après son arrestation, Robert Durrmeyer est incarcéré à la prison d’Alençon (Orne), jusqu’au 6 juin 1944, date de son transfèrement à la prison de Fresnes (Seine). Le 17 juin 1944, il est envoyé à Royallieu, le quartier allemand du camp d’internement de Compiègne (Oise), sous un numéro de matricule inconnu. Trois jours plus tard, le 20 juin 1944, il est déporté en direction de Bad Godesberg, petit Kommando, dépendant du camp de concentration de Buchenwald. Il y est détenu avec environ 150 autres officiers supérieurs français en tant que « personnalités-otages » au sein du Rheinhotel Dreesen, prestigieux hôtel du XIXe siècle bordant le Rhin. Le 28 mars 1945, en raison de l’avancée des troupes alliées, il est transféré en Bavière, au Kommando de Füssen-Plansee (dépendant du camp de concentration de Dachau), où il est détenu à l’hôtel. Il y est libéré par les troupes états-uniennes le 7 mai 1945 et rapatrié en France le lendemain via le centre d’accueil de la gare d’Orsay. Robert Durrmeyer est décédé à Clamart (Seine) le 28 juillet 1954.
Sources : SHD-Caen : 21P640032 ; SHD-Vincennes : 13YD1052 et 16P205156 ; AD30 : 5E1495 ; G. Bourdin, Les 500 déportés de l’Orne, p. 66 , S. Robine, Quatre années de lutte clandestine. Les résistants du bocage ornais, vol. 1. ; geneanet.org ; museedesetoiles.fr ; bddm.org
Tristan Rondeau
Mots-clés :
- 17-6-1877
- Alès, Gard
- Flers, Orne
- 22-5-1944
- Flers, Orne
- Alençon, Orne
- Fresnes, Seine
- Compiègne, Oise
- Bad Godesberg
- Plansee
- 7-5-1945
- Plansee, Allemagne




