DUVAL Léopold, Alphonse, Eugène

DUVAL Léopold, Alphonse, Eugène // Naissance : 16-8-1895 à Saint-Gervais-des-Sablons (Orne) ; Domicile : Coudehard Orne () ; Repression : Déporté le 15-8-1944 à  ;  ; Rescapé Dora Allemagne

Né de parents respectivement journalier et couturière, Léopold Duval se marie et devient père de deux enfants. Ce cultivateur de Coudehard, ancien officier combattant de la Grande Guerre et maire-adjoint de la commune, entre dans la résistance le 10 octobre 1941 et rejoint le groupe constitué par Lucien Lemière, gendarme de la brigade de Trun (Orne), et Albert Giroux , journaliste à Argentan (Orne). Agent de liaison entre le réseau Vengeance et les FTPF argentanais en 1943, il est chargé de transport d’armes et d’explosifs, de distribution de cartes d’identité et de faux certificats de travail aux réfractaires du STO.

Dénoncé dans une lettre adressée au chef de la Gestapo d’Alençon, Léopold Duval est arrêté le 2 août 1944 à son domicile par Bernard Jardin, auxiliaire français de la police allemande et un détachement de militaires. Jugé pour « ravitaillement en vivres, armes et munitions d’un groupe de résistance, parachutage et détention d’armes », il aurait été condamné à mort par la cour martiale allemande siégeant à Alençon le 7 août, avant d’être conduit à la prison de Fresnes (Seine).

Léopold Duval est déporté le 15 août 1944 depuis la gare de Pantin (Seine) vers Buchenwald, dans un convoi de plus de 2 000 hommes et femmes. Le train part dans la soirée mais se trouve stoppé avant la gare de Nanteuil-Saacy, le pont ferroviaire enjambant la Marne ayant été détruit par un bombardement le 8 août. Les déportés doivent alors rejoindre à pied cette gare où un autre train les attend. Le convoi arrive le 20 août à Buchenwald où Léopold Duval devient le matricule 77 885. Le 3 septembre, il est transféré à Dora, Kommando dans lequel il est gravement blessé le 5 janvier 1945. Il est libéré le 11 avril 45 avant d’être rapatrié le 20. Léopold Duval est décédé le 19 septembre 1977 à Chambois (Orne).

Sources : AERI, La Résistance dans l’Orne, cédérom ; Le Livre des déportés de France à Mittelbau-Dora, p. 771

Céline Thiery, Dominique Mathieu