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ECALARD Georges, Armand, Jules
Né le 18 novembre 1895 à Brionne (Eure) ; domicilié à Serquigny (Eure) ; déporté le 27 avril 1944 à Auschwitz ; rescapé
ECALARD Georges, Armand, Jules // Naissance : 18-11-1895 à Brionne (Eure) ; Domicile : Serquigny Eure () ; Repression : Déporté le 27-4-1944 à ; ; Rescapé Buchenwald Allemagne
Fils d’Albert Écalard et Armantine Revers, tous deux ouvriers de filatures mariés à Brionne en 1893, Georges Écalard s’avère être un soldat particulièrement méritant pendant la Première Guerre mondiale. En effet, en août 1914, le jeune Normand rejoint le 39e régiment d’infanterie qui part se battre dans les Dardanelles où il est blessé, évacué et soigné à Nice (Alpes-Maritimes). Incorporé dans le 176e régiment d’infanterie après sa convalescence, il est capturé en 1916, en Serbie. Il réussit à s’évader, reprend le combat, au 28e régiment d’infanterie pour rejoindre le théâtre des opérations en France, à Verdun et au chemin des Dames. En 1918, à quelques mois de la fin des hostilités, il est intoxiqué aux gaz et évacué le 14 août 1918 pour être soigné. Il est finalement démobilisé en 1919 après un an d’occupation de la Sarre.
À peine son service achevé, en novembre 1919, il traverse la France pour épouser une
jeune savoyarde, originaire d’Alex (Haute-Savoie), Jeanne Tournefol
avant de revenir s’installer à Serquigny où il exerce la profession de couvreur.
Couple sans enfants, Georges Écalard, accompagné de son épouse, reprend du service
… Dans l’armée de l’ombre au sein du mouvement Résistance, en juillet 1943. Depuis
cette date, comme nombre de leurs camarades arrêtés en ce mois de janvier 1944 dans
l’Eure, ils participent au sauvetage d’aviateurs alliés tombés dans la région.
Le résistant est interpellé avec sa femme, le 14 janvier 1944, suite aux interrogatoires
musclés que subissent deux résistants, Jacques Saillard
et Mme Storck. Le résistant est interné à la prison Bonne Nouvelle de Rouen par la
Gestapo. Il en est extrait pour être dirigé le 12 avril 1944 vers le camp de rassemblement
de Compiègne-Royallieu (mle 31 645), d’où partent les convois pour les camps de concentration
du Reich. Le 27 avril 1944, un train s’ébranle à destination du camp de concentration d’Auschwitz,
dans le troisième convoi de 1 652 déportés non-juifs, parmi lesquels se trouvent quatorze
Eurois, tous impliqués dans les mêmes affaires de réseau d’évasion. Georges Ecalard
est des leurs. Immatriculé sous le numéro 185 505, il est dirigé le 12 mai vers le
camp de Buchenwald (mle 52 581) où il rejoint le Block 48. Pour une raison inconnue, il ne semble pas être envoyé en kommandos. Il retrouve la liberté, presque un plus tard, le 23 avril 1945. De retour en France,
il est hébergé à l’hôtel Lutetia à Paris qui accueille les déportés en attendant de
retrouver son domicile.
Il est décédé le 21 décembre 1970 à Serquigny.
Sources : SHD-Caen : 21P640717, AD27 : 88W50, 2111W35, EC (Brionne); J. Papp, La Résistance dans l’Eure, p. 68-69, 180.
Françoise Passera
Mots-clés :
- 18-11-1895
- Brionne, Eure
- Serquigny, Eure
- 14-1-1944
- Serquigny, Eure
- Rouen, Prison Bonne-Nouvelle, Seine-Inférieure
- Compiègne, Royallieu, Oise (31645)
- Auschwitz (185505)
- Buchenwald (52581)
- 23-4-1945
- Buchenwald, Allemagne




