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ELIOT André, Bertrand, Victor

Né le 31 janvier 1902 à Bourg-Achard (Eure) ; domicilié à Bérengeville-la-Campagne (Eure) ; déporté le 15 juillet à Neuengamme ; décédé en février 1945 à Dachau.

ELIOT André, Bertrand, Victor // Naissance : 31-1-1902 à Bourg-Achard (Eure) ; Domicile : Bérengeville-la-Campagne Eure () ; Repression : Déporté le 15-7-1944 à  ; 2-2-1945 à Dachau (Allemagne) ; Décédé

André Eliot est le fils de François Armand Eliot, 38 ans, limonadier, et Amandine Juliette Joséphine Monguérard, 30 ans, sans profession. Le couple s’est marié à Bourg-Achard, le 26 septembre 1889. André Eliot est, depuis les années 1930, le curé de deux petites paroisses situées à Bérengeville-la-Campagne et Quittebeuf, à une vingtaine de kilomètres au nord-ouest d’Évreux.

L’abbé Eliot figure, depuis avril 1942, sur les rôles du réseau Turma Vengeance comme agent de renseignement. Il est arrêté le 22 mai 1944 par la Gestapo à la suite de l’imprudence d’un jeune camarade du corps franc local neutralisé quelques jours avant lui et qui a dénoncé plusieurs de ses compagnons du groupe dont certains mourront en déportation, tels Sylvain Lagescarde Lien interne. Interné à la maison d’arrêt d’Évreux (Eure) puis au camp de rassemblement de Compiègne-Royallieu (mle 40 135), André Eliot est déporté le 15 juillet 1944 au camp de concentration de Neuengamme, près de Hambourg, dans un convoi d’otages (1 522 hommes). Il est affecté, dans un des plus grands camps satellites de Neuengamme, celui du chantier Farge de la Kriegsmarine à Bremen, destiné à la construction d’un abri de sous-marins. « Il est astreint à des travaux très durs : charrois de pierre, bétonnage, 12 heures par jour, souvent pieds nus, sous les coups des gardiens » rapporte un article de La vie diocésaine en 1946. Le 22 décembre 1944, le prêtre est transféré au camp de concentration de Dachau (mle 136 799) où les ecclésiastiques sont regroupés, l’abbé Eliot rejoint le Block 28 occupé par des prêtres polonais et quelques Français. Il y décède en février 1945 des suites d’une épidémie de typhus. Son acte de décès a été fixé au 2 février 1945 par jugement le 28 mai 1946.

Inscrit sur le monument aux morts, son nom est aussi gravé sur une plaque dans la mairie de Bérengeville-la-Campagne, ainsi que dans l’église de Bourg-Achard. Les deux communes ainsi que celle de Sacquenville ont attribué une rue à son nom.

Sources : Archives Arolsen ; SHD-Caen : 21P447314 ; AD27 : 68J1, 88W13 ; EC (Berengeville-la-Campagne) ; La vie diocésaine, 15 juin 1946, J. Papp, Mémoires de la Seconde Guerre mondiale dans l’Eure, p. 20, 234-235 ; chantran.vengeance.free.fr, memorialgenweb.org

Bernard Bodinier

Mots-clés :

Déporté
  • 31-1-1902
  • Bourg-Achard, Eure
  • Bérengeville-la-Campagne, Eure
  • 22-5-1944
  • Bérengeville-la-Campagne, Eure
  1. Evreux, Eure
  2. Compiègne, Oise (40135)
15-7-1944, I.247
  1. Neuengamme
  2. Dachau (136799)
Décédé
  • 2-2-1945
  • Dachau, Allemagne
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