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LAGESCARDE Sylvain, Jean

Photo : SHD-Caen

LAGESCARDE Sylvain, Jean

Né le 31 décembre 1904 à Le Bouscat (Gironde) ; domicilié à Damville (Eure) ; déporté le 15 juillet 1944 à Neuengamme ; décédé le 11 décembre 1944 à Neuengamme.

LAGESCARDE Sylvain, Jean // Naissance : 31-12-1904 à Bouscat (Gironde) ; Domicile : Damville Eure () ; Repression : Déporté le 15-7-1944 à  ; 11-12-1944 à Neuengamme (Allemagne) ; Décédé

Originaire de Gironde, Sylvain Lagescarde s’est marié en 1930 à Lille (Nord), avec Héléna Coasnes avec qui il a eu deux enfants, Jean et Maurice.

En 1927, à l’âge de 23 ans, il entame une carrière militaire, servant dans la Gendarmerie. Dans l’Entre deux guerres, il rejoint la Normandie en tant que maréchal des logis chef. Il assure ainsi le commandement de la brigade de Damville où il était affecté depuis septembre 1936. Il s’engage dans la Résistance dès 1942 au sein des FFC en tant qu’agent du réseau Turma-Vengeance dont il devient le chef de section à Damville. Il va assurer entre autres l’hébergement d’aviateurs alliés. Début mai 1944, il passe aux FFI constituant un corps franc de ce réseau implanté localement. Mais quelques imprudences provoquent l’interpellation de nombreux chefs de sections du réseau Vengeance, celui d’Évreux, Louis Maury Lien interne et, dans le secteur de Damville, Sylvain Lagescarde. Son activité clandestine lui vaut d’être arrêté, à la caserne, le 20 mai 1944 par la Gestapo d’Évreux (Eure) et emprisonné dans cette ville jusqu’au 8 juin suivant d’où il est ensuite transféré vers le camp d’internement de Compiègne-Royallieu (mle 40 126) comme d’autres Eurois du réseau : l’abbé Eliot Lien interne, René Dauplay Lien interne ou encore Roger Lefebvre Lien interne.

Le 17 juillet 1944, il monte dans le train de déportés qui se dirige vers le camp de concentration de Neuengamme (mle 36 927) avec ses camarades de résistance. Expédié dans un Kommando de la région près d’Hambourg à compter du 8 août, il va travailler pendant plusieurs mois à la construction de tranchées anti-chars. Grandement malade et amoindri physiquement, il rejoint le camp principal de Neuengamme début décembre 1944. Il est conduit une première fois à l’infirmerie du camp ; il lui est permis pendant quelques jours, à sa sortie, d’assurer un travail léger. Charles Madelaine Lien interne, un commerçant résistant de Damville déporté en juin 1944, le voit le 10 décembre 1944, dans une cave au cours d’une alerte aérienne. Il l’emmène au Block 24 pour lui donner à manger avant de le conduire au Revier ou un médecin déporté lui confirme la très grande faiblesse de son camarade. Il s’éteint le lendemain, 11 décembre.

Une plaque commémorative honore sa mémoire à la gendarmerie de Damville. Son nom figure aussi sur le monument aux morts de la commune. La rue de la mairie de Damville porte le nom du résistant depuis 1945.

Sources : SHD-Caen : 21P67558, 21P584008 ; AD27 : 88W13, 88W50, Papp J., La Résistance dans l’Eure, p. 203, Mémoires de la Seconde Guerre mondiale dans l’Eure, p. 211 ; Bulletin municipal, Mesnils-sur-Iton , n° 8, mai 2021

Dominique Le Dortz

Mots-clés :

Déporté
  • 31-12-1904
  • Bouscat, Gironde
  • Damville, Eure
  • 20-5-1944
  • Damville, Eure
  1. Evreux, Eure
  2. Compiègne, Oise (40126)
15-7-1944, I.247
  1. Neuengamme (36927)
  2. Hamburg (36927)
  3. Neuengamme (36927)
Décédé
  • 11-12-1944
  • Neuengamme, Allemagne
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