
Photo : ONaCVG
MADELAINE Charles, Louis, Pierre
Né le 29 janvier 1895 à Rouen (Seine-Inférieure) ; domicilié à Coulonges (Eure) ; déporté le 28 juillet 1944 à Neuengamme ; rescapé.
MADELAINE Charles, Louis, Pierre // Naissance : 29-1-1895 à Rouen (Seine-Inférieure) ; Domicile : Coulonges Eure () ; Repression : Déporté le 28-7-1944 à ; ; Rescapé Malchow Allemagne
Né au domicile de ses parents, rue des Halles, à Rouen, Charles Madelaine est le fils de Zacharie Pierre Madelaine, menuisier et de Marie Marthe Marchegay. Ancien combattant de la Grande guerre14-18, il avait été incorporé au 29e, puis au 24e régiment d’infanterie en tant que soldat 2e classe, et enfin, il avait rejoint le 28e en 1915. Considéré par sa hiérarchie comme un « soldat courageux et dévoué a assuré pendant plusieurs jours des corvées de munitions et de matériel sous de violents bombardements lors des combats de juin et juillet 1917 », il avait reçu la Croix de guerre.
Marié le 7 juin 1933, à Rouen avec Joséphine (dite Yvette) Grouard, le couple s’installe dans l’Eure en 1936. Il réside au 1 rue de Verdun à Damville où il tient un café. Résolument hostile à l’occupant dès 1940, L’un comme l’autre accueille volontiers dans leur débit de boisson les résistants. Il servent aussi de boîte aux lettres, participe à la diffusion de tracts et journaux clandestins et participent à de nombreux hébergements de réfractaires et de pilotes alliés pour le compte du réseau d’évasion Marie-Odile, d’origine belge, mais bien implanté en Normandie. Ils animent aussi le groupe « Mabro-Praxitèle ».
Suite à une dénonciation – un pseudo résistant qui avait passé trois semaines chez
eux – le couple est arrêté à leur domicile, à l’aube du 25 juin 1944. Se trouvent
des résistants cachés dans leur maison du Buisson Chevalier à Coulonges. La propriété
est encerclée par la Gestapo et une compagnie de SS, la police allemande y met le feu. Deux résistants meurent les armes à la main dans
l’incendie Paul Bourgeois
et Lucien Bréard
, le neveu des Madelaine. Bibiane Bourgeois
, le couple des Madelaine, deux résistants Daniel Lechardeur
et René Leroux
sont déportés.
Entré en résistance en novembre 1943, Charles Madelaine est incarcéré à la prison d’Évreux, sans doute pour être interrogé. Le 12 juillet, il rejoint le camp d’internement de Compiègne-Royallieu (mle 45 015), antichambre des camps de concentration du Reich. Le 28 juillet 1944, il fait partie des nombreux détenus qui monte dans un des wagons du convoi destiné au camp de Neuengamme. Arrivé deux jours plus tard, il reçoit le matricule 34 497. À une date inconnue, il est envoyé comme travailleur forcé au Kommando de Braunschweig puis, probablement déclaré inapte au travail, il est évacué à une date inconnue au KL Ravensbrück en avril 1944 où son épouse est encore au début du mois d’avril. Libéré par les soldats de l’Armée rouge à Malchow, le 2 mai 1945, il est rapatrié en France, via l’hôtel Lutetia le 30 mai 1945. Mais son épouse ne revient pas.
Il décède à Evreux le 22 octobre 1957.
Source : SHD-Caen : 21 P 567680 ; SHD-Vincennes : 16P382228 ; AD 27 : 105J8, 2331W148 ; AD76 : 4 E 12175 ; 1R3391 ; J. Papp, La Résistance dans l’Eure, p ; 42
Françoise Passera
Mots-clés :
- 29-1-1895
- Rouen, Seine-Inférieure
- Coulonges, Eure
- 25-6-1944
- Damville, Eure
- Evreux, Eure
- Compiègne, Oise (45015)
- Neuengamme (39497)
- Braunschweig (39497)
- Ravensbrück
- Malchow
- 2-5-1945
- Malchow, Allemagne




