
LECHARDEUR Daniel, Norbert
Né le 9 juillet 1920 aux Essarts (Eure) ; domicilié à Chanteloup (Eure) ; déporté le 28 juillet 1944 à Neuengamme ; décédé le 8 janvier 1945 à Bremen-Osterort.
LECHARDEUR Daniel, Norbert // Naissance : 9-7-1920 à Les Essarts (Eure) ; Domicile : Chanteloup-par-Dainville Eure () ; Repression : Déporté le 28-7-1944 à ; 8-1-1945 à Brême (Allemagne) ; Décédé
Le jeune Daniel Lechardeur est journalier et vit chez son père Hippolyte Victor Lechardeur,
cultivateur et sa mère Marie Olive Couillien, ménagère. Il a été engagé en février
1943 par Yvette Madelaine
dans le groupe « action » du réseau Vengeance afin de recruter et instruire les groupes
constitués des corps-francs Vengeance qui se préparent depuis le Débarquement de Normandie.
Le 25 juin 1944, des troupes allemandes lourdement armées et accompagnées d’automitrailleuses
encerclent la maison d’Yvette et Charles Madelaine
, suspectée, à juste titre, d’être le poste de commandement d’un foyer de résistance.
De fait, Yvette Madelaine est la responsable intercantonale de Turma-Vengeance et,
avec son mari, forment un couple de résistants actifs. Les Allemands pénètrent dans
la maison située au hameau du Buisson Chevalier et en sortent les propriétaires ainsi
que Bibiane Bourgeois
épouse de Paul
, un couple de résistants hébergés chez eux depuis leur fuite de région parisienne
et Lucien Bréard
. Les Allemands tirent plusieurs coups de feu à l’intérieur avant d’incendier la maison
puis repartent avec les détenus qui seront bientôt déportés. Le lendemain, on retire
des décombres les dépouilles de Lucien Bréard et Paul Bourgeois.
Après un séjour d’une quinzaine de jours à la prison d’Évreux, il est envoyé au camp de rassemblement de Royallieu, à Compiègne, dans l’Oise, le 12 juillet 1944 où il reçoit le matricule 45 014. Le 28 juillet, comme Charles Madelaine et de nombreux Eurois, il monte dans un des wagons du train qui s’ébranle de la gare en direction du camp de concentration de Neuengamme. Arrivé le 21 juillet, il est immatriculé 39 475 et, à une date inconnue, envoyé en Kommando, à Osterort où il se déclare, selon les fiches de contrôle, boucher. Situé à Brême, le chantier naval du groupe Krupp emploie un millier de détenus pour la construction du bunker Hornisse, destiné à abriter les sous-marins de la Kriegsmarine.
Mais le jeune homme ne surmonte pas les terribles conditions d’existence dans l’univers
concentrationnaire. Il meurt le 8 janvier 1945, selon le témoignage de Jules Overlack
, suite aux coups qu’il a reçus d’un surveillant de la base sous-marine à Brême. Il
avait été alors enterré dans une tombe collective au cimetière de Riensberger, au
carré 2475.
Son nom figure sur le monument aux morts de la commune des Essarts.
Sources : Arolsen ; SHD-Caen ; 21P474105 ; SHD-Vincennes : 16P349052 ; EC (Les Essarts); Memorialgenweb.org
Françoise Passera
Mots-clés :
- 9-7-1920
- Les Essarts, Eure
- Chanteloup-par-Dainville, Eure
- 25-6-1944
- Coulonges, Eure
- Evreux, Eure
- Compiègne, Oise (45014)
- Neuengamme (39475)
- Brême, Osterort (39475)
- 8-1-1945
- Brême, Allemagne




