Télécharger le XML
OVERLACK Jules, Octave

Photo : ONaCVG

OVERLACK Jules, Octave

Né le 18 septembre 1921 à Tourneville (Eure) ; domicilié à Brosville (Eure) ; déporté le 15 juillet 1944 à Neuengamme ; rescapé.

OVERLACK Jules, Octave // Naissance : 18-9-1921 à Tourneville (Eure) ; Domicile : Brosville Eure () ; Repression : Déporté le 15-7-1944 à  ;  ; Rescapé Lübeck Allemagne

Enfant d’un couple modeste, Auguste Overlack journalier et Alice Goubert sans profession, Jules Overlack exerce à l’âge adulte la profession de mécanicien. Il figure parmi les fondateurs du réseau Vengeance animé par Louis Maury Lien interne. « Moncey » dans la Résistance s’avère un jeune homme particulièrement actif dans le secteur d’Évreux. Après avoir quitté l’armée d’armistice en novembre 1942, il rejoint le réseau Vengeance dès le mois de décembre. Il travaille ainsi sur ordre au champ d’aviation de la ville dont il établit les plans des pistes comme des entrepôts et des hangars. Outre le renseignement, il mène les recrutements pour la constitution des groupes francs qu’il arme et instruit. Aux dires de Louis Maury, il se révèle « un spécialiste des coups de main en tous genres dont l’organisation et l’exécution lui incombe » et « volontaire pour toutes les missions périlleuses et délicates ».

Mais le recrutement d’un policier par le jeune homme signe son arrestation. Le gardien de la paix dénonce son chef à la Gestapo qui organise un coup de filet à la fin du mois de mai 1944. Le 19 mai, le guet-apens est tendu au hameau des Angles à Cocherel où il se rendait pour un rendez-vous clandestin avec Louis Maury et le colonel Trutat qui aura la vie sauve.

Sont pris dans les jours qui suivent : André Biaux Lien interne, Henri Chauvin Lien interne, et Pierre Toudic Lien interne .

Incarcéré à la prison d’Évreux, il est envoyé le 8 juin 1944 au camp d’internement de Compiègne-Royallieu (mle 40125), antichambre des camps de concentration vers le Reich. Il est déporté le 15 juillet 1944 vers le KL de Neuengamme avec la plupart de ses camarades arrêtés avec lui. Dès son arrivée, trois jours plus tard, il est immatriculé sous le numéro 37 346. Le 17 août, il part pour le Kommando d’Osterort comme Henri Chauvin et Pierre Toudic. Les quelque 1 000 détenus travaillent à la construction d’un bunker Hornisse pour la marine de guerre et le groupe Krupp.

Le camp est évacué le 6 avril 1945 et les détenus repartent à pied au camp central avant d’être dirigés vers la baie de Lübeck pour s’embarquer sur des navires. Le pilonnage par la Royal Air Force provoque une tragédie. Le Thielbek, le Deutschland et le Cap Arcona coulent à pic provoquant la mort de milliers de détenus. Mais Jules Overlack figure parmi les rares survivants de ce drame. Il est rapatrié le 3 mai 1945.

Il est décédé le 19 décembre 1986 à Évreux.

Sources : Arolsen ; SHD-Caen : 21P654272 ; AD27 : 2E8720, 105J8 ; matchid.io

Françoise Passera

Mots-clés :

Déporté
  • 18-9-1921
  • Tourneville, Eure
  • Brosville, Eure
  • 19-5-1944
  • Cocherel, Eure
  1. Evreux, Eure
  2. Compiègne, Oise (40125)
15-7-1944, I.247
  1. Neuengamme (37346)
  2. Brême, Osterort (37346)
  3. Neuengamme (37346)
Rescapé
  • 3-5-1945
  • Lübeck, Allemagne
logo de la MRSH de l’université Caen Normandie
logo du laboratoire HisTeMé de l’université Caen Normandie
logo de l’université Caen Normandie
logo de la Fondation Mémoire Déportation