
DAUPLAY René
Né le 29 mai 1895 à Évreux (Eure) ; domicilié à Ivry-la-Bataille (Eure) ; déporté à Neuengamme le 15 juillet 1944 ; décédé le 16 avril 1945 vers Sandbostel.
DAUPLAY René // Naissance : 29-5-1895 à Evreux (Eure) ; Domicile : Ivry-la-Bataille Eure () ; Repression : Déporté le 15-7-1944 à ; 16-4-1945 à Sandbostel (Allemagne) ; Décédé
Quincailler à la veille de la Première Guerre mondiale, René Dauplay n’aura pas démérité durant le conflit. Blessé à plusieurs reprises par des éclats d’obus, intoxiqué par les gaz, il se bat néanmoins durant les quatre années du conflit, jusqu’en octobre 1918 ou il est démobilisé de l’armée d’Orient. Marié à Roubaix en 1923, il s’installe en Normandie à Ivry-la-Bataille en 1925. Devenu négociant en charbon, fers et tôles, René Dauplay, père de deux enfants nés en 1924 et 1930, réside au 3 rue de l’Abbaye avec son épouse Marie-Thérèse Bécue. Durant l’Occupation allemande, le commerçant rejoint le réseau Turma Vengeance pour lequel il assume des responsabilités comme adjoint du chef de secteur et celui d’adjoint au commandant départemental. « Duclou » dans la clandestinité, il assure plusieurs missions pour le compte de son réseau. Elles consistent depuis le mois de juillet 1942 à organiser les corps Francs de la vallée de l’Eure et les réseaux d’évasion des aviateurs alliés.
Arrêté à son domicile comme nombre de membres de son réseau en ce mois de mai 1944,
le résistant est incarcéré à la prison d’Évreux le 22 mai 1944 avant d’être conduit
à Compiègne-Royallieu (mle 40 132), le 8 juin 1944, camp de rassemblement avant le
départ vers les camps de concentration du Reich. Le détenu monte dans un convoi qui s’ébranle le 15 juillet 1944 vers le KL de Neuengamme. L’accompagne ainsi dans ce terrible voyage, Louis Maury
, Pierre Toudic
ou encore Maurice Legoux
, tous camarades de Turma-Vengeance, déportés vers Neuengamme. René Dauplay est cependant
le seul à être envoyé à une date inconnue au Kommando de Porta. Devant l’avance alliée, lors de l’évacuation du Kommando, le 30 mars 1945, il se trouve à l’infirmerie dans un état de grande faiblesse et
est rapatrié vers le camp central où il reste au Revier durant cinq jours avant d’en repartir en train pour un long voyage vers Sandbostel.
Ce camp de prisonniers de guerre est devenu désormais un véritable mouroir surpeuplé
de déportés. Mais René Dauplay n’y arrivera pas. Il décède dans le train, entre Neuengamme
et Sandbostel, alors que les conditions de voyage s’avèrent des plus effroyables,
sans eau ni nourriture. Selon plusieurs témoins, il décède le 16 avril 1945.
À Ivry-la-Bataille, son nom est gravé sur le monument aux morts ainsi que sur une plaque de rue. Sur sa maison, au 3 rue de l’Abbaye, figure une plaque commémorative : « Ici a vécu et fut arrêté par la Gestapo, René Dauplay, chef du secteur Vengeance, mort en déportation le 16 avril 1945 à Sandbostel (Allemagne) ». Enfin, le lycée Aristide Briand d’Évreux se souvient qu’il a été un de ses anciens élèves.
Sources : SHD-Caen : 21P440926 ; SHD-Vincennes : 16P159631 ; AD27 : 41 R 121 ; J. Papp, Mémoires de la guerre dans l’Eure, p. 216 ; mémorialgenweb.org
Françoise Passera
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- Ivry-la-Bataille, Eure
- Evreux, Eure
- Compiègne, Oise (40132)
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- 16-4-1945
- Sandbostel, Allemagne




