
Photo : SHD-Caen
LEGOUX Maurice, Léon
Né le 14 novembre 1891 à Évreux (Eure) ; domicilié à Quittebeuf (Eure) ; déporté le 15 juillet 1944 à Neuengamme ; décédé le 2 août 1944 à Neuengamme.
LEGOUX Maurice, Léon // Naissance : 14-11-1891 à Evreux (Eure) ; Domicile : Quittebeuf Eure () ; Repression : Déporté le 15-7-1944 à ; 2-8-1944 à Neuengamme (Allemagne) ; Décédé
Né dans une famille modeste de domestiques, Eugénie Leroux et Albert Legoux, cet ancien combattant de la Grande Guerre se marie en 1919 à Verneuil à Valentine Descoudras. Sans aucun doute, il élève ses enfants dans l’amour de la patrie, au prix le plus cher… Puisque son fils Jean né le 22 avril 1920 à Évreux est déporté et que Maurice né le 18 septembre 1922 à Quittebeuf est désormais maquisard dans le Vercors) et sa dernière fille Mauricette née le 17 octobre 1923 à Quittebeuf a été internée au Fort du Hâ à Bordeaux. Mobilisé en 1939, il est affecté en qualité de capitaine adjoint au colonel commandant le 33e régiment de travailleurs sur la ligne Maginot. Il rentre dans ses foyers en 1940 et reprend ses activités. En 1941, il fait évader des prisonniers nord-africains puis il rejoint la résistance au sein de Vengeance et de l’ORA. Son métier d’instituteur et de secrétaire de mairie lui permet d’établir de fausses cartes d’identité, de faire des relevés d'état-civil pour l’Intelligence Service, de fournir des cartes d'alimentation aux clandestins de Vengeance en attaquant la mairie de Quittebeuf à deux reprises… Il devient responsable de l’un des secteurs du canton nord d’Évreux ;
Maurice Legoux est interpellé par deux agents en civil de la Gestapo qui après s’être rendu à son domicile, à l’école des garçons de Quittebeuf le trouve à la mairie dès 8h le matin du 22 mai 1944.
Maurice Legoux figure parmi les nombreuses victimes du coup de filet qui décime la quasi-totalité du réseau Turma Vengeance, dénoncées par un agent de police infiltré dans les corps francs du réseau.
Sans doute après les interrogatoires musclés de la police allemande à la prison d’Évreux,
le résistant est envoyé le 7 juin, au camp de rassemblement de Compiègne-Royallieu.
Immatriculé 40 134, il part avec la plupart de ses camarades du réseau le 15 juillet
dans un convoi qui s’ébranle en direction de l’Est, le camp de concentration de Neuengamme.
Dès son arrivée le 18 juillet, il n’est plus que le numéro 36 247. D’après le témoignage
de son camarade Henri Chauvin
, Maurice Legoux avait été durement éprouvé par le transport où les déportés étaient
particulièrement nombreux dans un seul wagon. Dès son arrivée au camp, le déporté
est envoyé au Revier où il ne surmonte pas l’épreuve de ma vie concentrationnaire. Il meurt le 2 août.
Une place et une salle polyvalente portent son nom à Quittebeuf.
Sources : Arolsen ; SHD-Caen : 21P474994 ; EC (Evreux)
Françoise Passera
Mots-clés :
- 14-11-1891
- Evreux, Eure
- Quittebeuf, Eure
- 22-5-1944
- Quittebeuf, Eure
- Evreux, Eure
- Compiègne, Oise (40134)
- Neuengamme (36247)
- 2-8-1944
- Neuengamme, Allemagne




