
ESPARRE Louis, Joseph, Pierre
Né le 29 octobre 1913 à Toulouges (Pyrénées-Orientales) ; domicilié à Perpignan (Pyrénées-Orientales) puis dans l’Orne ; fusillé le 28 mai 1943 à Suresnes (Seine).
ESPARRE Louis, Joseph, Pierre // Naissance : 29-10-1913 à Toulouges (Pyrénées-Orientales) ; Domicile : Perpignan Pyrénées-Orientales () ; Repression : Fusillé le 28-5-1943 à Suresnes (Seine) ; Décédé
Louis Esparre est le fils d’un employé des PTT. Il suit des études chez les Jésuites de Toulouse (Haute-Garonne) puis à Marseille (Bouches-du-Rhône). Licencié en droit, il obtient un diplôme d’ingénieur des travaux publics à l’École des Ponts et Chaussées. Après avoir effectué de 1934 à 1935 son service militaire dans le génie, Louis Esparre est nommé ingénieur des Ponts et Chaussées dans l’Orne. Mobilisé à l’automne 1939 avec le grade de sous-lieutenant, il retrouve son poste dans l’Orne à la démobilisation. En 1941, il épouse Jacqueline Doucet. Le couple a un fils Bernard (née en 1943).
Dès le mois de septembre 1940, il est recruté par le SR Air et, en 1941, il devient
le chef du secteur Normandie du SR Air, secteur dont les informations sont transmises
à Londres via un poste installé dans la région de Limoges (Haute-Vienne). En février 1941,
il recrute comme agent P2 son beau-frère, Pierre Doucet
qui, avec Henri Brunet
, copie de nombreux documents allemands dont un plan des fortifications en cours de
construction sur la côte normande.
En juin 1941, Louis Esparre est muté à la préfecture des Pyrénées-Orientales et attaché à l’arrondissement des transports. Malgré son éloignement, il reste en contact avec les membres du réseau Villon SR Air des FFC. Il héberge aussi des aviateurs et des Juifs désireux de franchir la frontière franco-espagnole.
Il est arrêté à son domicile perpignanais le 18 décembre 1942 par les autorités allemandes. Transféré à la prison de Fresnes (Seine), il y retrouve son beau-frère Pierre Doucet, arrêté à Caen le 14 décembre 1942. Du 1er au 11 mai 1943, Louis Esparre, Pierre Doucet, Henri Brunet et Mme de Majo (une hôtelière qui avait mis son hôtel à la disposition du réseau), neuf personnes en tout, comparaissent devant le tribunal militaire allemand de Paris siégeant à la prison de Fresnes. Louis Esparre et Pierre Doucet sont condamnés à mort le 12 mai 1943 pour espionnage. Malgré diverses interventions, dont celle d’un cousin engagé dans la LVF, ils sont fusillés au Mont-Valérien le 28 mai 1943.
Louis Esparre ne verra jamais son fils, né pendant sa détention à Fresnes.
Une place de Toulouges (Pyrénées-Orientales) porte son nom ainsi qu’une rue à Perpignan (Pyrénées-Orientales) et à Juvigny-sous-Andaine (Orne). Son nom figure sur le mémorial des Services spéciaux de la Défense nationale de Ramatuelle (Var) ainsi que sur le monument commémoratif du Mont-Valérien.
Sources : SHD Caen : 21P625949 ; fusilles-40-44.maitron.fr
Georges Sentis
Mots-clés :
- 29-10-1913
- Toulouges, Pyrénées-Orientales
- Perpignan, Pyrénées-Orientales
- 18-12-1942
- Perpignan, Pyrénées-Orientales
- Fresnes, Prison centrale de Fresnes, Seine
- 28-5-1943
- Suresnes, Seine




