ÉTIENNE Georges, Gustave, Marcel

ÉTIENNE Georges, Gustave, Marcel // Naissance : 2-2-1923 à Dieppe (Seine-Inférieure) ; Domicile : Hautot-sur-Mer Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 27-4-1944 à  ; 6-5-1945 à Prague (Allemagne) ; Décédé

Georges Étienne est ouvrier boulanger. Célibataire, il demeure chez ses parents, Édouard Étienne et Germaine Noël à Hautot-sur-Mer. Il est recruté par Claude Leroy  dans le réseau Buckmaster Salesman, fin 1943. Les deux groupes de Quiberville étant pourvus, à raison de quatre hommes par formation, il est en surnombre et travaille directement sous les ordres de Claude Leroy, chef de secteur de Dieppe. Préparant la lutte armée, le groupe gère les armes distribuées par « Clément » (Philippe Liewer), le chef du réseau, et fait du renseignement au profit du SOE, la priorité de la fin de l’été 1943 étant le repérage des rampes de lancement de V1 dans le secteur de Dieppe.

Georges Étienne est arrêté par la Sipo-SD le 1er mars 1944 à Hautot-sur-Mer, en même temps que ses compagnons. Une mitraillette est découverte chez lui. Il est emmené le soir même à Rouen où il est incarcéré au Palais de justice ou à la prison Bonne-Nouvelle jusqu’à son transfert au camp de Royallieu à Compiègne (mle 31 648) probablement le 12 avril. Il est déporté le 27 avril 1944 à Auschwitz par le « convoi des Tatoués ». Il y reste jusqu’au 12 mai (mle 185 533), puis est transféré à Buchenwald (mle 52 491). Avec les frères Leroy ,   et Pierre-Roger Lefèbvre , il est sélectionné pour partir à Flossenbürg (mle 9 670) le 25 mai 1944. Affecté au Kommando de Dresden, il est renvoyé à Flossenbürg en avril 1945 pour être relégué au Revier. Trop malade, il n’est pas évacué du camp le 19 avril 1945 et est libéré par les Américains qui entrent dans le camp le 23 avril 1945. Transporté à l’hôpital de Prague-Dablice, il y décède le 6 mai 1945, de dysenterie.

Il est reconnu agent P2 à Salesman (Hamlet) et homologué sous-lieutenant.

Sources : SHD-Caen ; AD76 : 51W415, 51W425, 54W5363/10123, 3868W38. ; Garin, B., Une famille normande dans la tourmente nazie, p. 184, 259, 328, 338 ; asso-flossenbürg.com.

Chantal Cormont