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EVERAERT Raymond, Georges

Photo : SHD-Caen

EVERAERT Raymond, Georges

Né le 11 janvier 1909 à Rosendaël (Nord) ; domicilié au Petit-Quevilly (Seine-Inférieure) ; déporté le 22 septembre 1941 à Karlsruhe ; rescapé.

EVERAERT Raymond, Georges // Naissance : 11-1-1909 à Rosendaël (Nord) ; Domicile : Le Petit-Quevilly Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 22-9-1941 à  ;  ; Rescapé Diez Allemagne

Né à Rosendaël, désormais quartier résidentiel de Dunkerque, Raymond Everaert est le fils d’un journalier belge, Henri Everaert et d’une ménagère, originaire de Rosendaël, Julia Henderyckx. Pour des raisons inconnues, peut-être le travail, peut-être au cours de l’exode massif en mai 1940, Raymond Everaert rejoint la Normandie durant l’année 1940 ou au début de l’année 1941. Les sources laissées dans son dossier de jugement s’avèrent riches et permettent ainsi de retracer son parcours. Bien qu’il soit mentionné comme célibataire, le jeune homme aurait perdu sa fiancée en couches puis son fils, dix mois plus tard. Il a effectué son service militaire d’octobre 1933 à octobre 1934, dans le 15e régiment d'artillerie à Douai et, a été mobilisé lors de la Campagne de France en Tunisie en septembre 1939. Démobilisé à une date inconnue, il est employé en Normandie, par les Allemands à la Feldpostamt de Rouen. Il enchaîne ensuite toutes sortes d’emplois, notamment à la Société des pétroles Jupiter de Petit-Couronne, puis comme manœuvre dans une entreprise de Petit Quevilly. Enfin, au moment de son arrestation, il travaille en tant que docker et habite au 70 rue de la Motte, à Petit-Quevilly.

Mais suite à un vol commis à la poste allemande à la fin 1940, Raymond Everaert est suspecté comme d’autres. En effet, une surveillance des colis postaux a non seulement permis d‘arrêter une personne le 28 juin 1941, mais également d’obtenir le nom de nombreux autres ouvriers impliqués. C’est tout un réseau qui est découvert entre juin et juillet 1941. Le rôle des prévenus dans le vol n’est pas nécessairement établi : Léon Guilmot Lien interne, Marcel Arasté Lien interne, Vincent Cardoni Lien interne, Jules Le Berne Lien interne, Désiré Hamchard Lien interne. Bien qu'il nie toute participation dans cette affaire et que la perquisition à son domicile s’est avérée infructueuse, le docker est arrêté le 2 juillet 1941.

Jugé le 19 août 1941 avec une quinzaine d’accusés pour la même affaire par la cour martiale (Feldkriegsgericht) de Rouen, il est le plus lourdement condamné : neuf ans de prison. Quatre autres écopent aussi de lourdes peines et sont déportés : Marcel Arasté Lien interne, Vincent Cardoni Lien interne, Léon Guilmot Lien interne, Jules Le Berne Lien interne. Les autres purgent leurs peines en France.

D’abord incarcéré à la prison de Rouen, rive gauche puis à celle du Palais de justice le 12 septembre, Raymond Everaert est ensuite transféré à la prison de Fresnes (Seine) avant d‘être déporté vers la prison de Karlsruhe le 22 septembre 1941. Il passe alors par celle de Rheinbach le 2 octobre 1941, puis la forteresse de Siegburg le 28 novembre 1941 et la prison de Diez le 23 septembre 1942.

Il est rapatrié le 11 mai 1945 par le centre de Hayange (Moselle).

Il décède 11 mai 1971, à Lille (Nord)

Sources : SHD-Caen : 25P4814, 25P11015, TA 107456 ; TA 102697, LA 18964-19113, LA 14312 -14340 ; LA 18494, LA 101110 ; EC (Rosendaël) ; decesmatchid.io

Cloé Contentin

Mots-clés :

Déporté
  • 11-1-1909
  • Rosendaël, Nord
  • Le Petit-Quevilly, Seine-Inférieure
  • 2-7-1941
  • Seine-Inférieure
  1. Rouen, Prison, Seine-Inférieure
  2. Fresnes, Seine
22-9-1941, I.013
  1. Karlsruhe
  2. Rheinbach
  3. Siegburg
  4. Diez
Rescapé
  • Diez, Allemagne
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