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CARDONI Vincent

Né le 19 mai 1896, à Lumio (Corse) ; domicilié à Déville-lès-Rouen (Seine Inférieure) ; déporté le 29 septembre 1941 à Karlsruhe ; décédé le 9 mai 1942 à Siegburg.

CARDONI Vincent // Naissance : 19-5-1896 à Lumio (Corse) ; Domicile : Déville-lès-Rouen Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 29-9-1941 à  ; 9-5-1942 à Siegburg (Allemagne) ; Décédé

Fils d’un journalier et d’une ménagère, Vincent Cardoni est père de deux filles, divorcé puis remarié en secondes noces à Yvonne Legris, avec laquelle il vit désormais au n°212, route de Dieppe à Déville-lès-Rouen, dans la banlieue industrielle de Rouen. Après un service militaire effectué de janvier 1915 à août 1919, le Corse d’origine est docker sur le port de Rouen et employé par la Société rouennaise de manutention, en qualité de chef d’équipe, de 1923 à 1934. Il travaille ensuite comme contremaître pour le compte de la Maison Leborgne, de 1934 à 1940. Mais au moment de son arrestation, il est employé par les autorités allemandes à la Feldpost, en tant que manutentionnaire.

À compter du 10 mai 1941, une surveillance permanente des colis est mise en place à la poste militaire de Rouen, suite à des soupçons de vol. Le 28 juin 1941, une personne est prise sur le fait. Cet homme avoue alors procéder à des vols presque quotidiennement depuis octobre 1940 et dénonce également d’autres ouvriers. De fil en aiguille, les interrogatoires mènent à l’interpellation de nombreux employés de la poste. Et c’est lors d’une perquisition à son domicile, le 1er juillet 1941, que Vincent Cardoni est arrêté. En effet, les policiers allemands ont trouvé un revolver hors d’usage.

Jugé le 19 août 1941 par la cour martiale (Feldkriegsgericht) de Rouen avec toutes les autres personnes accusées de vol, notamment Raymond Everaert Lien interne, Marcel Arasté Lien interne ou Jules Le Berne Lien interne, le tribunal pense d’abord à les condamner à mort. Les vols ayant été commis par des Français, il s’agit donc d’un abus de confiance, ce qui est moins grave que si les vols avaient été perpétrés par des Allemands à l’encontre de leur propre armée. Vincent Cardoni écope alors de 5 ans de prison.

Interné à Rouen le 1er juillet 1941, il est ensuite transféré à Fresnes qu’il quitte le 29 septembre 1941 pour être incarcéré à la prison de Karlsruhe où il arrive le lendemain. Il est ensuite envoyé à celle de Rheinbach le 30 octobre 1941, puis à celle de Siegburg le 6 janvier 1942, son dernier lieu de détention où il décède le 6 mai 1942, dans des circonstances inconnues.

Son corps est inhumé dans le cimetière de Nordfriedhof à Munich.

Sources : SHD-Caen : 21P433301, 25P4814, 25P11015 ; LA 18964-19113 ; LA 14312 à 14340 

Cloé Contentin

Mots-clés :

Déporté
  • 19-5-1896
  • Lumio, Corse
  • Déville-lès-Rouen, Seine-Inférieure
  • 1-7-1941
  • Déville-lès-Rouen, Seine-Inférieure
  1. Rouen, Palais de justice, Seine-Inférieure
  2. Fresnes, Seine
29-9-1941, I.013
  1. Karlsruhe
  2. Rheinbach
  3. Siegburg
Décédé
  • 9-5-1942
  • Siegburg, Allemagne
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