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FAGOT Francis, Eugène

Photo : ONaCVG

FAGOT Francis, Eugène

Né le 27 septembre 1898 à Loc-Eguiner (Finistère) ; domicilié à Rouen (Seine-Inférieure), déporté le 2 juillet 1944 à Dachau ; rescapé.

FAGOT Francis, Eugène // Naissance : 27-9-1898 à Loc-Eguiner (Finistère) ; Domicile : Rouen Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 2-7-1944 à  ;  ; Rescapé Dachau Allemagne

Ancien combattant de la Grande Guerre, Francis Fagot épouse Simone Pelcot à Rouen, le 17 novembre 1924. Inspecteur central des contributions indirectes en 1939, il réside alors avec sa mère et son épouse 60 rue Louis Ricard, à Rouen. Le couple n’a pas d’enfant. Dès le 17 juin 1940, Francis Fagot mène une propagande intense en faveur de la Résistance. Le 1er février 1941, il fait évader un sergent anglais du couvent d’Ernemont, à Rouen, avant de l’héberger pendant dix jours. Il lui remet des vêtements et des faux papiers, puis il le confie à Jean-Constant Bourgeois Lien interne sur le quai de la gare. Ce dernier l’emmène en Espagne. Grâce à sa profession, Francis Fagot peut également entraver les réquisitions de produits réclamés par l’occupant. Le 1er juillet 1943, il est contacté par son directeur, M. Candelier, qui l’engage au sein de l’OCM sous l’alias de « Jaquet ». Le 17 juillet 1943, toujours très actif, Francis Fagot cache un aviateur néo-zélandais et le conduit au train, pour qu’il puisse passer en Espagne grâce à une amie. Le 1er décembre 1943, en remplacement de Candelier, contraint de prendre le maquis, il est nommé responsable départemental OCM. Il a environ 200 hommes sous ses ordres et forme un groupe armé de 60 maquisards à Darnétal (Seine-Inférieure). Il recueille et fait collecter des renseignements sur l’ennemi. Le 8 mai 1944, Francis Fagot se rend à une réunion du Comité Départemental de la Libération Nationale, à Petit-Quevilly (Seine-Inférieure), où il représente l’OCM. Il porte sur lui un plan de terrain d’aviation. Il est arrêté par la Gestapo en même temps que René Dragon Lien interne, Raoul Leprêttre Lien interne et Etienne Touré Lien interne. Il subit dix interrogatoires et reste sans nourriture durant cinq jours, avant d’être incarcéré seul dans une cellule de la prison Bonne Nouvelle. Le 24 juin 1944, il est convoyé au camp de rassemblement de Royallieu (mle 42 493), à Compiègne (Oise). Il est ensuite déporté le 2 juillet vers le KL Dachau (mle 76 793), par le « train de la mort » où périssent des centaines de détenus lors d’un voyage particulier éprouvant. Transféré le 24 juillet au Kommando de Neckargerach, il revient à Dachau le 29 mars 1945.

Francis Fagot est libéré par les Américains le 29 avril. Atteint de typhus, il est hospitalisé avant d’être rapatrié par Strasbourg (Bas Rhin), le 14 juin 1945.

Il décède le 3 juillet 1979 à Rouen.

Sources : SHD Caen : 21P643103 ; SHD Vincennes : 16P214628

Brigitte Garin

Mots-clés :

Déporté
  • 27-9-1898
  • Loc-Eguiner, Finistère
  • Rouen, Seine-Inférieure
  • 8-5-1944
  • Le Petit-Quevilly, Seine-Inférieure
  1. Rouen, Prison Bonne-Nouvelle, Seine-Inférieure
  2. Compiègne, Royallieu, Oise (42493)
2-7-1944, I.240
  1. Dachau (76793)
  2. Neckargerach
  3. Dachau
Rescapé
  • 29-4-1945
  • Dachau, Allemagne
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