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DRAGON René, Maurice, Camille

Né le 9 juin 1887 à Bolbec (Seine-Inférieure) ; domicilié à Rouen (Seine-Inférieure) ; déporté le 2 juillet 1944 à Dachau ; décédé le 25 septembre 1944 à Flossenbürg.

DRAGON René, Maurice, Camille // Naissance : 9-6-1887 à Bolbec (Seine-Inférieure) ; Domicile : Rouen Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 2-7-1944 à  ; 25-9-1944 à Flossenbürg (Allemagne) ; Décédé

René Dragon est le fils d’Édouard Dragon, employé de tissage, et d’Armandine Lelièvre. À Bolbec, il est dessinateur technique et chef de fabrication à la filature Manchon-Lemaître. Marié à Marthe Simon le 9 septembre 1913, il a quatre enfants : Denise, Françoise, Jean et Claude, respectivement nés en 1914, 1926, 1930 et 1934. En 1944, il demeure 121 rue Thomas Dubosc à Rouen. Ancien combattant, il s’engage dans le mouvement Résistance constitué par des démocrates-chrétiens, officiellement à partir du 1er octobre 1942. Mais, patriote, il est actif depuis 1940. Fin 1942, il est responsable départemental et gère la diffusion du journal clandestin Résistance, les dépôts d’armes, le renseignement, l’hébergement des clandestins. En contact avec lui, Jean Thomas Lien interne diffuse son journal. Le choix de Benjamin Remacle Lien interne, issu du milieu chrétien, comme responsable départemental du Front national, rapproche les hommes. René Dragon est aussi membre du CDLN, au titre du mouvement Résistance. Présent au lieu de rendez-vous à la Demi-Lune à Petit-Quevilly pour aller à une réunion, il est arrêté le 8 mai 1944 par la Gestapo, ainsi que les autres membres du Comité, dont Jean Laporte Lien interne et Étienne Touré Lien interne. Ces arrestations survenant après celles des cadres FN et FTPF de Rouen résultent de l’infiltration de ces réseaux par les frères Leroux, associés à l’inspecteur de police collaborateur Louis Alie. Il est incarcéré à la prison Bonne-Nouvelle du 8 mai au 24 juin 1944, puis transféré au camp de Royallieu à Compiègne (mle 42 491), pour quelques jours. Là, il retrouve les cadres de la Résistance rouennaise.

De Compiègne, il est déporté le 2 juillet 1944 à Dachau par l’important convoi surnommé le « Train de la mort ». Arrivé au camp central le 5 juillet (mle 76 749), il est transféré au Kommando d’Allach, sans doute le 22 juillet 1944, après la quarantaine. Puis le 25 août 1944, il est envoyé au Kommando d’Hersbruck dépendant de Flossenbürg (mle 20 613), qui aspire des milliers d’hommes pour creuser des galeries destinées à la production de moteurs d’avion. Il y décède le 25 septembre 1944.

Une rue à Rouen porte le nom de René Dragon.

Sources : Arolsen Archives ; SHD-Caen : P21444714 ; AD76 : 54W5372/10811, 245W9 ; EC (Bolbec) ; Baldenweck M., Histoire de la Seine-Inférieure 1939-1945, p. 225, 287, 431, 490 - 493 ; asso-flossenburg.com ; wikipedia.org

Chantal Cormont

Mots-clés :

Déporté
  • 9-6-1887
  • Bolbec, Seine-Inférieure
  • Rouen, Seine-Inférieure
  • 8-5-1944
  • Le Petit-Quevilly, Seine-Inférieure
  1. Rouen, Prison Bonne-Nouvelle, Seine-Inférieure
  2. Compiègne, Royallieu, Oise (42491)
2-7-1944, I.240
  1. Dachau (76749)
  2. Hersbruck (20613)
  3. Flossenbürg (20613)
Décédé
  • 25-9-1944
  • Flossenbürg, Allemagne
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