ADAM Alfred, Vitalis, Auguste

ADAM Alfred, Vitalis, Auguste // Naissance : 14-2-1901 à Chicheboville (Calvados) ; Domicile : Caen Calvados () ; Repression : Déporté le 27-1-1944 à  ;  ; Décédé

Quand il est arrêté par la Gestapo en 1943, Alfred Adam est fonctionnaire, sous-directeur du ravitaillement du Calvados. Fils de Pierre et d’Ernestine Lemaitre, il épouse le 26 septembre 1922, en mairie de Lisieux, Mireille Dubois, employée de bureau dont il divorcera. Il est le père d’Évelyne née le 28 septembre 1922 et réside 31 rue Branly.

Le 8 octobre 1943, Alfred Adam est appréhendé à son domicile, avec un camarade, pour intelligence avec l’ennemi. En effet, engagé depuis juillet 1943 dans le réseau Centurie (ou OCM selon SHD), il organise, avec Jean Letellier  (mle 44155), le ravitaillement pour l’armée de Libération, sur demande d’un envoyé de Londres. Internés d’abord à Caen à la prison de Beaulieu dans le quartier de La Maladrerie, ils sont transférés dans le camp de rassemblement de Royallieu à Compiègne (Oise) où Alfred Adam reçoit le numéro 25836. Tous les deux sont déportés par le convoi du 27 janvier pour arriver à Buchenwald 29 janvier 1944. Dépouillé de tout et fiché, Alfred Adam se déclare fonctionnaire et devient le matricule 44872. Il reste jusqu’au 13 mars, au Block 58. Un mois après, il est affecté au Kommando de Dora où sont assemblées, dans un tunnel, les fusées A4-V2. Le 12 avril, il est envoyé à celui d’Harzungen puis celui d’Ellrich où il se fait un bon copain, Maurice Le Fouillé (mle 43 875). Ils connaissent alors les difficultés de ces Kommandos qui font partie du complexe de Mittelbau camp de concentration au 1er novembre 1944. Alfred Adam est assigné à une brigade de terrassement et de creusement de galeries pour enterrer l’industrie aéronautique du Reich. Suite à de lourds problèmes de santé, le 3 mars 1945, Alfred Adam est envoyé à la Boelke Kaserne à Nordhausen, assigné au Block 7, puis le 6 mars dirigé sur Bergen-Belsen dans un convoi exterminatoire de 1602 moribonds. Il y disparait, presqu’un an après son arrivée à Dora. Il est déclaré officiellement décédé deux jours après son arrivée, le 8 mars 1945, dans ce même camp.

Sources : Le Livre des 9 000 déportés de Dor a p.2-3 ; AP : La Coupole, ADE/51 ; memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr

Joëlle Helleboid-Allouchery