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FLEURIET Pierre, Eugène, Hyppolite

Né le 22 juin 1920 à Aubusson (Orne) ; domicilié à Saint-Georges-des-Groseillers (Orne) ; déporté le 2 septembre 1943 à Buchenwald; décédé le 23 juin 1944 à Dora.

FLEURIET Pierre, Eugène, Hyppolite // Naissance : 22-6-1920 à Aubusson (Orne) ; Domicile : Saint-Georges-des-Groseillers Orne () ; Repression : Déporté le 2-9-1943 à  ; 23-6-1944 à Dora (Allemagne) ; Décédé

Fils de Pierre Fleuriet, facteur, et de Jeanne née Masson, le jeune célibataire Pierre Fleuriet est employé à la graineterie Girot à Flers (Orne) et domicilié à Saint-Georges-des-Groseillers. Le 16 janvier 1943, il est requis pour travailler aux carrières du Châtellier (Orne). Circulant malgré le couvre-feu, il est appréhendé par des soldats allemands mais réussit à leur échapper. C’est pourquoi il est contraint de quitter précipitamment sa fiancée, sa famille, sa commune et son travail. Le 6 juin 1943, Pierre Fleuriet part de la gare de Flers avec Pierre Deforges Lien interne. Leur objectif est de rejoindre les FFL en Afrique du Nord via l’Espagne. Lourdement chargés de valises remplies de vivres, les deux hommes sont arrêtés le lendemain par la Feldgendarmerie dans le train à Tarascon (Ariège), à environ 30 km de la frontière espagnole.

Pierre Fleuriet est d’abord incarcéré à Toulouse (Haute-Garonne) puis transféré le 2 juillet 1943 au camp de Royallieu (mle 16 184) à Compiègne (Oise). Le 2 septembre 1943, il est déporté au KL de Buchenwald (mle 20 684) et déclare le métier de mécanicien durant sa quarantaine. Le 26 septembre suivant, Pierre Fleuriet est envoyé au Kommando Dora, camp annexe de Buchenwald où il est soumis à d’abominables conditions de détention et de travail forcé dans les tunnels de l’usine d’assemblage des fusées A4-V2. Atteint de pneumonie, il est conduit le 14 avril 1944 au Revier où il se lie d’amitié avec son voisin de lit Marcel Maingre. Ce dernier écrit le 15 mai 1945 dès son retour en France à la famille de Pierre Fleuriet « […] nos lits étaient voisins et inutile de vous dire que nous sommes devenus d’excellents camarades, heureux de parler des nôtres et de notre pays. Malheureusement, sa maladie a empiré et il s’y est joint une paralysie si bien que votre cher fils est mort dans mes bras à la fin de juin 1944. Les derniers jours, c’est moi qui l’aidais à avaler quelque liquide. Inutile de vous dire toute la peine que m’a causée sa disparition (…) ». Pierre Fleuriet est décédé de tuberculose le 23 juin 1944 à 20 heures au Revier de Dora.

En 1970, par décision du conseil municipal de Saint-Georges-des-Groseillers, une rue de la commune est renommée Pierre Fleuriet. Son nom est inscrit au monument aux morts et sur une place commémorative située dans l’église.

Sources : Arolsen ; SHD-Caen : 21P450556 ; Liste de l’Amicale de Buchenwald ; EC (Saint-Georges-des-Groseillers) ; AERI, La Résistance dans l’Orne, cédérom ; Livre des 9 000 déportés de France à Mittelbau-Dora p. 844 ; memorialgenweb.org

Bernard Doncker, Sébastien Beuchet

Mots-clés :

Déporté
  • 22-6-1920
  • Aubusson, Orne
  • Saint-Georges-des-Groseillers, Orne
  • 7-6-1943
  • Tarascon, Ariège
  1. Toulouse, Haute-Garonne
  2. Compiègne, Royallieu, Oise (16184)
2-9-1943, I.131
  1. Buchenwald (20684)
  2. Dora (20684)
Décédé
  • 23-6-1944
  • Dora, Allemagne
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