
Photo : Musée Auschwitz
FLEURY Arthur, Robert, Achille
Né le 18 janvier 1901 à Harfleur (Seine-Inférieure) ; domicilié à Harfleur (Seine-Inférieure) ; déporté le 6 juillet 1942 à Auschwitz ; décédé le 11 août 1942 à Auschwitz.
FLEURY Arthur, Robert, Achille // Naissance : 18-1-1901 à Harfleur (Seine-Inférieure) ; Domicile : Harfleur Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 6-7-1942 à ; 11-8-1942 à Auschwitz (Pologne) ; Décédé
Marié à Aimée Guest et père de deux enfants, Raymonde et Maurice, Arthur Fleury est
membre du Parti communiste depuis 1922, secrétaire du syndicat des gaziers du Havre
et camarade de longue date de Louis Eudier
.Terrassier, il habite 18 rue des barrières à Harfleur. Pendant les mouvements sociaux
de 1936 et 1938 il est à la tête de toutes les manifestations de rue et participe
aux piquets de grève devant les portes des usines de Gonfreville-l’Orcher, Harfleur
et Gournay. Élu conseiller municipal en 1937, il est déchu de son mandat en 1940 suite
à la dissolution du Parti communiste le 26 septembre 1939 après la signature du pacte
entre l’Allemagne et l’URSS. Mais, à une date inconnue, Arthur Fleury entre en résistance
et participe à ce titre à des coups de mains armés sous le nom de « Prosper ».
Il est arrêté par la gendarmerie d’Harfleur le 22 octobre 1941 en représailles du sabotage, le 19 octobre, de la voie ferrée Rouen-Le Havre. Transféré au camp allemand de Compiègne, le Fronstalag 122de Royallieu(mle2 301), il participe à la construction du tunnel d’évasion de dix-neuf responsables politiques communistes le 22 juin, sans pour autant tenter lui-même de s’enfuir. Sa fille Raymonde, enceinte,cherche à le faire libérer et intervient auprès des autorités françaises. Mais l’avis du maire d’Harfleur comme celui du commissaire de police ne plaident pas en sa faveur. Ils transmettent un avis défavorable au préfet « en raison des antécédents politiques » d’Arthur Fleury qui « peut être considéré comme un individu dangereux pour l’ordre national ».
Il figure ainsi parmi le millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine de Juifs qui sont interpellés ou sortis des prisons pour être déportésau KLAuschwitz (mle45 545) le 6 juillet 1942 dans le convoi dit « des 45000 », du numéro matricule des détenus. Il meurt peu de temps après son arrivée, le 11 août 1942, dans des circonstances inconnues, probablement de maladie ou victime de mauvais traitements.
Malgré les risques encourus, son camarade Louis Eudier écrit à son épouse et lui demande de « donner le bonjour à Mme Veuve Fleury », déclenchant de la part de celle-ci une demande d’explications auprès des autorités du camp. La Gestapo d’Auschwitz ne parvient pas à établir la responsabilité de Louis Eudier, roué de coups pour la peine.
Un groupe scolaire havrais, une rue d’Harfleur et de sa ville jumelée, Lindow, dans l’ancienne RDAportent son nom, qui est également honoré sur le monument commémoratif du Parti communiste français place du Général de Gaulle à Rouen.
Sources : SHD-Caen : 21P450564 ; deportes-politiques-auschwitz.fr
Catherine Voranger
Mots-clés :
- 18-1-1901
- Harfleur, Seine-Inférieure
- Harfleur, Seine-Inférieure
- 22-10-1941
- Harfleur, Seine-Inférieure
- Le Havre, Maison d'arrêt, Seine-Inférieure
- Compiègne, Royallieu, Oise (2301)
- Auschwitz (45545)
- Auschwitz, II-Birkenau (45545)
- 11-8-1942
- Auschwitz, Pologne




