VATTE Jeanne

VATTE Jeanne // Naissance : 21-8-1901 à Saïgon (Empire français (Vietnam)) ; Domicile : Gisors Eure () ; Repression : Déportée le 31-1-1944 à  ;  ; Rescapé Holleischen Tchécoslovaquiee

Mariée en 1926, à Enghien-les-Bains (Seine-et-Oise) à Albert Forcinal , Jeanne Vatté est désormais mère de trois enfants, Domiciliée 30 Faubourg Cappeville à Gisors, elle est arrêtée le lendemain de l’arrestation de son époux à Paris. Dans la nuit du 14 au 15 mai, la Feldgendarmerie des Andelys entre dans sa chambre…et l’interpelle comme complice de son époux. De fait, elle est entrée au réseau Cohors Asturies en décembre 1942 pour lequel elle mène des opérations de sauvetage d’aviateurs et des missions d’agent de liaison. Le chef de gare de Gisors, Métairie, est arrêté lui aussi mais sera relâché en juin. Janine née en 1926, Robert en 1929 et Albert en 1934 sont alors confiées à leur grand-mère pendant que Jeanne Forcinal transite par la prison du palais de Justice de Rouen avant de rejoindre le pénitencier de Fresnes, le 17 mai. Le 22 janvier, elle est envoyée au camp de rassemblement de Compiègne-Royallieu, antichambre des camps de concentration du Reich. Immatriculée 26 046, elle monte dix jours plus tard, le 31 janvier, dans le convoi qui s’ébranle de la gare de l’Est. Elles sont 959 femmes dans ce transport vers le KL de Ravensbrück. Jeanne y côtoie Geneviève de Gaulle et Émilie Tillion. Désormais numéro 27 405 depuis le 3 février, le jour de son arrivée, elle part un mois plus tard, le 13 avril pour le Kommando de Holleischen (mle 50 399). Situé en Tchécoslovaquie, le Kommando se situe à la frontière avec l’Allemagne, près de Pilsen dans lequel travaillent environ 690 femmes, dont la moitié sont des Françaises. Le camp est libéré par des partisans tchèques le 3 mai 1945 puis pris en charge par les troupes américaines. Elle revient en France quelques jours plus tard, en passant par le centre d’accueil des déportés de l’hôtel Lutetia, à Paris.

Sources : SHD-Caen : 21P607315 ;

Françoise Passera