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BADIER Fernand, Jacques, Constant
Né le 14 avril 1924 à Saint-Brieuc (Côtes-du-Nord) ; domicilié à Guingamp (Côtes-du-Nord) ; fusillé le 22 juin 1944 à Condé-sur-Sarthe (Orne).
BADIER Fernand, Jacques, Constant // Naissance : 14-4-1924 à Saint-Brieuc (Côtes-du-Nord) ; Domicile : Guingamp Côtes-du-Nord () ; Repression : Fusillé le 22-6-1944 à Condé-sur-Sarthe (Orne) ; Décédé
Fils de Madeleine et de Joseph, boulanger, Fernand Badier, célibataire réside chez ses parents au 22 rue Marcelin Berthelot à Guingamp où il exerce la profession d’employé de commerce au magasin les « Dames de France ».
Il entre au sein des FTPF du Front national de la région de Guingamp en août 1943.
Le 28 décembre de la même année, un groupe armé composé de quatre résistants dont
Fernand Badier, s’empare de tickets d’alimentation à la mairie de Quintin (Côtes-du-Nord).
Recherché, Fernand Badier quitte le domicile familial pour rejoindre Gilbert François
, un ami normand, domicilié à Damigny près d’Alençon. Tous deux intègrent le maquis
de Vrigny au sud d’Argentan (Orne). Le 20 avril 1944, vers 12h30, au retour d’une
mission de sabotage contre un poste électrique servant aux Allemands, alors qu’ils
circulent à bicyclette, ils sont interpellés à Joué-du-Bois (Orne), par trois gendarmes
français de Rânes, lors d’un banal contrôle. Au moment où ceux-ci s’apprêtent à procéder
à la vérification des cartes d’identité, Fernand Badier porte la main sous son aisselle
gauche et saisit son arme. Il est aussitôt maîtrisé par deux gendarmes. Dans une couverture
roulée et fixée sur le porte-bagages, les gendarmes saisissent un pistolet-mitrailleur
Sten démonté ainsi que deux chargeurs garnis. En fouillant Fernand Badier, les gendarmes
découvrent deux fausses cartes d’identité. Les deux jeunes gens sont conduits à Argentan
puis incarcérés à la maison d’arrêt au terme d’un premier interrogatoire. Le lendemain,
la police allemande s’empare de Gilbert François et de Fernand Badier qui sont condamnés
à la peine de mort par le tribunal allemand FK 916 d’Alençon sous l’inculpation de « franc-tireur ». Ils sont fusillés le 22 juin
1944 à 17 heures à Condé-sur-Sarthe (Orne) avec deux autres camarades du maquis de
Trun, René Brossard
et Marceau Jautée
, à la carrière de la Galochère.
Son nom figure sur la stèle de la Galochère à Condé-sur-Sarthe avec 18 autres fusillés ainsi que sur une plaque du stade Charles-de-Blois, rue du Maréchal-Joffre à Guingamp.
Sources : SHD-Caen : 21P627764 ; fusilles-40-44.maitron.fr
Alain Prigent, Serge Tilly
Mots-clés :
- 14-4-1924
- Saint-Brieuc, Côtes-du-Nord
- Guingamp, Côtes-du-Nord
- 20-4-1944
- Joué-du-Bois, Orne
- Argentan, Orne
- Alençon, Orne
- 22-6-1944
- Condé-sur-Sarthe, Orne




