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FRIOT Eugène, René

Né le 4 octobre 1889 à Paris (10e) ; domicilié au Havre (Seine-Inférieure) ; déporté le 6 juillet 1942 à Auschwitz ; décédé le 2 septembre 1942 à Auschwitz.

FRIOT Eugène, René // Naissance : 4-10-1889 à Paris (Seine) ; Domicile : Le Havre Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 6-7-1942 à  ; 2-9-1942 à Auschwitz (Pologne) ; Décédé

Eugène Friot tient une « épicerie – café – charbon » au 59 rue des Chantiers, au Havre, où il vit avec sa femme Jeanne Boudehen et ses deux filles Renée et Louise. Syndicaliste CGT, il est conseiller municipal du Havre de 1935 à 1940, sur la liste du radical-socialiste Léon Meyer Lien interne. Il préside le Comité de défense du quartier des Neiges, le quartier populaire des dockers du port. Dès 1937, il fait l’objet de poursuites pour avoir arboré un drapeau rouge à sa fenêtre. Eugène Friot rejoint le Parti communiste en 1938. Il est arrêté à plusieurs reprises, notamment le 22 juin 1941 en même temps que Gaston Mallard Lien interne dans la grande rafle organisée à la suite du déclenchement de l’Opération Barbarossa, lorsque le Reich attaque l’Union Soviétique. Dénommée Aktion Theoderich, elle visait à écarter les communistes, désormais identifiés comme ennemi du Reich.

Libéré le 31 juillet, il est à nouveau arrêté le 12 octobre et envoyé au camp de rassemblement allemand, le Fronstalag 122 de Royallieu à Compiègne (mle 2 295). Il est déporté au KL Auschwitz (mle 45 561) le 6 juillet 1942 dans le convoi d’otages composé d’un millier de communistes et de syndicalistes CGT et d’une cinquantaine de Juifs. À son arrivée, il se déclare comme « cordonnier », probablement sur le conseil d’un détenu qui lui a dit d’indiquer cette profession permettant une affectation dans un atelier du camp.

Il meurt cependant très peu de temps après son arrivée, le 2 septembre 1942, d’après le certificat de décès établi par l’administration SS du camp ; la cause, peut-être mensongère, indiquée par ses bourreaux est « entérite avec typhus ».

Le nom d’Eugène Friot a été donné à une rue du Havre qui croise celle où il habitait. Une plaque est apposée sur son ancien domicile, 59 rue des Chantiers. Son nom figure également sur le monument commémoratif de la Résistance et de la Déportation du Havre ainsi que sur celui du Parti communiste français situé 33 place du Général de Gaulle à Rouen.

Sources : SHD-Caen : 21P452300 ; deportes-politiques-auschwitz.fr, havrais-en-resistance.org, memoirevive.org, memorialgenweb.org

Catherine Voranger

Mots-clés :

Déporté
  • 4-10-1889
  • Paris, Seine
  • Le Havre, Seine-Inférieure
  • 12-10-1941
  • Le Havre, Seine-Inférieure
  1. Le Havre, Maison d'arrêt, Seine-Inférieure
  2. Compiègne, Royallieu, Oise (2295)
6-7-1942, I.042
  1. Auschwitz (45561)
  2. Auschwitz, II-Birkenau (45561)
Décédé
  • 2-9-1942
  • Auschwitz, Pologne
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