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FROMONT Jean

Né le 7 juillet 1921 à Paris (Seine) ; domicilié à Paris (15e) et Lisieux (Calvados) ; déporté à Rheinbach le 6 novembre 1942 ; décédé le 14 février 1944 à Lisieux.

FROMONT Jean // Naissance : 7-7-1921 à Paris (Seine) ; Domicile : Paris Seine () ; Repression : Déporté le 8-6-1942 à  ;  ; Rescapé Rheinbach Allemagne

Aîné d’une fratrie de trois enfants, Jean Fromont est élevé dans un milieu aisé, catholique pratiquant et patriote. Son père, Maurice Fromont Lien interne, directeur des Pompes funèbres à Lisieux, l’a encouragé à s’engager dans le scoutisme. Elève brillant, après son baccalauréat, il intègre l’école spéciale des travaux publics de Paris (ESTP), boulevard Saint-Germain. Il dispose d’un logement à Paris, 128 rue Lecourbe (15e) pendant la période universitaire, et revient en Normandie, pendant les vacances, chez ses parents qui habitent au n°9 de la rue au Char à Lisieux. Il a pour ami intime un autre Lexovien, Georges Lastelle Lien interne, avec qui il partage de nombreux points communs, le scoutisme, une foi ardente, la lecture et le goût des études et, après l’armistice de juin 1940, la volonté de nuire à l’occupant. Qui permet à Jean Fromont d’agir dans la Résistance organisée, au sein du réseau Hector, dès la fin de l’automne 1940 ? Sans doute un étudiant parisien déjà impliqué dans le réseau. Le renseignement militaire devient la mission principale du jeune homme de 19 ans : identification et emplacement des troupes d’occupation, relevé de plans d’installations militaires de la Luftwaffe, en particulier de terrains d’aviation en Normandie. Jean Frémont sait pouvoir compter sur son ami Lastelle Lien interne, et sur son père Lien interne, lesquels acceptent de l’aider dans la collecte de renseignements. Mais la lutte clandestine du résistant normand s’avère de courte durée. Repérée par l’Abwehr, l’activité du groupe est brusquement interrompue par une série d’arrestations, entre la fin février et la fin mars 1941. Jean Fromont est arrêté le 23 mars, en plein cours à l’ESTP, puis interné successivement à la prison de la Santé (14e), à Fresnes (Seine) et son domicile parisien immédiatement perquisitionné. Les agents du contre-espionnage remontent de ce fait jusqu’à Lisieux et arrêtent, le 12 avril, son père, Maurice Lien interne, et son ami Lastelle Lien interne. Condamné à mort, le 13 août 1941, pour espionnage, par le tribunal militaire qui siège à l’hôtel Crillon (8e), l’étudiant parisien obtient une commutation de peine. Le 8 juin 1942, il est déporté vers la prison de Karlsruhe, puis la Maison de réclusion de Rheinbach où sa santé s’altère rapidement. Gravement malade, il obtient une libération anticipée, le 6 janvier 1944, mais il meurt à Lisieux un mois plus tard.

Sources : SHD-Caen : L-A 10 561, L-A 18 964-19 113, dossier statut DR ; FMD : Livre-mémorial des déportés, 2004, tomes I, p. 397 et III, p. 663.

Gérard Fournier

Mots-clés :

Déporté
  • 7-7-1921
  • Paris, Seine
  • Paris, Seine
  • Lisieux, Calvados
  • 23-3-1941
  • Paris, Seine
  1. Paris, Prison de la Santé, Seine
  2. Fresnes, Seine
8-6-1942, I.040
  1. Karlsruhe
  2. Rheinbach
Rescapé
  • 6-1-1944
  • Rheinbach, Allemagne
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