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GALLIENNE Alphonse, Jean, Victor

Photo : SHD-Caen

GALLIENNE Alphonse, Jean, Victor

Né le 12 juillet 1922 à Bretteville-sur-Odon (Calvados) ; domicilié à Mathieu (Calvados) ; déporté le 2 septembre 1943 à Buchenwald ; décédé.

GALLIENNE Alphonse, Jean, Victor // Naissance : 12-7-1922 à Bretteville-sur-Odon (Calvados) ; Domicile : Mathieu Calvados () ; Repression : Déporté le 2-9-1943 à  ;  ; Décédé

Jeune ouvrier agricole célibataire de la classe 1942, il travaille à la ferme familiale. Au printemps 1943, il est requis pour le service du travail obligatoire. Il refuse toutefois de partir travailler en Allemagne et quitte Mathieu le 20 mai 1943 pour se réfugier un mois chez des parents à Épinay-le-Comte (Orne). Cependant il craint des représailles pour sa famille, rentre le 20 juin suivant et se présente au départ du train de requis pour l’Allemagne le 30 juin. C’est alors qu’une altercation éclate en gare de Mézidon (Calvados)  entre des jeunes requis et la Feldgendarmerie. Les Français voulant dérober une caisse de fromages destinée à l’armée d’occupation, des insultes fusent, suivies de coups de poing et d’inscriptions antiallemandes peintes sur le train. La Gestapo intervient et emmène 12 otages pris au hasard dont Alphonse Gallienne, Robert Dayes Lien interne, Gaston Énault Lien interne, Lucien Hilbé Lien interne et huit autres. D’abord incarcéré à la prison de la Maladrerie de Caen, il est transféré le 29 juillet au camp de Compiègne-Royallieu (mle 16 733). Le 2 septembre 1943, il est déporté au KL Buchenwald (20745) où il arrive le 4 septembre. Le 26 septembre, il est envoyé au Tunnel de Dora, un des Kommandos extérieurs de Buchenwald. Les abominables conditions de détention et de travail forcé dans l’usine souterraine où les fusées A4-V2 sont assemblées sous la contrainte, ruinent la santé d’Alphonse Gallienne.  « L’enfer de Dora » décime les rangs des déportés. Malade et épuisé, il est jugé « inapte au travail » par les SS qui l’expédient en convoi le 6 février 1944 au camp mouroir de Lublin-Majdanek. Mais pour autant, son long calvaire n’est pas terminé car il subit une troisième déportation, cette fois vers le camp d’extermination d’Auschwitz où le matricule 18 3038 lui est tatoué sur l’avant-bras gauche.

Alphonse Gallienne est porté disparu à une date qui nous est inconnue. Son décès est transcrit le 13 février 2008 dans le registre de l’état-civil de la commune de Mathieu.

Son nom figure sur le monument aux morts de la commune de Mathieu.

De la fin des camps à la reconstruction : Les Normands, 1945-1947, 2001, p.68 ; Thiery L.(dir.), Livre des 9 000 déportés de France à Mittelbau -Dora, p.903.

Sources : Arolsen ; SHD-Caen : 21P453195 ; EC (Mathieu) ; Le Roc’h Morgère L. (dir.),

Bernard Doncker

Mots-clés :

Déporté
  • 12-7-1922
  • Bretteville-sur-Odon, Calvados
  • Mathieu, Calvados
  • 30-6-1943
  • Mézidon, Calvados
  1. Caen, Prison Beaulieu, Calvados
  2. Compiègne, Royallieu, Oise (16733)
2-9-1943, I.131
  1. Buchenwald (20745)
  2. Dora
  3. Lublin
  4. Auschwitz (183038)
Décédé
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