
GASREL Auguste, Ernest
Né le 21 avril 1894 à Saint-Lunaire (Ille-et-Vilaine), domicilié à Graville-Sainte-Honorine (Seine-Inférieure) ; déporté le 6 juillet 1942 à Auschwitz ; décédé le 1er octobre 1942 à Auschwitz.
GASREL Auguste, Ernest // Naissance : 21-4-1894 à Saint-Lunaire (Ille-et-Vilaine) ; Domicile : Le Havre Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 6-7-1942 à ; 1-10-1942 à Auschwitz (Pologne) ; Décédé
Né de père inconnu et de Sophie Gasrel, 16 ans, sans profession, Auguste Gasrel est élevé par ses grands-parents. À l’âge de 18 ans, il devance l’appel et s’engage comme électricien au dépôt des équipages de la flotte, jusqu’en 1914 ; La Première Guerre mondiale prolonge sa mobilisation jusqu’en juillet 1919… Mais sept ans au service de l’armée n’auront pas suffi… La hiérarchie militaire ne lui donne pas son « certificat de bonne conduite ».
Il se marie au Havre en août 1919 avec Jeanne Doffémont dont il a deux enfants, Jeanne 20 ans en 1940 et Auguste 18 ans. La famille vit 10 passage Coquelin-Aîné à Graville-Sainte-Honorine, devenu depuis un quartier du Havre. Auguste Gasrel exerce la profession d’électricien. Inscrit maritime comme de nombreux Havrais, il s’est investi dès les années 1920 dans les comités de quartier.
Sous l’Occupation, sans doute parce que son autorité est reconnue, il devient le chef
de la Défense passive du secteur nord du Havre. Bien que récusant tout engagement
politique, il passe pour « un rouge » aux yeux de la police car, après le début de
la Guerre d’Espagne, il avait collecté pour les Républicains espagnols et avait adhéré
au Parti communiste en 1936 et 1937. Quels que soient ces choix politiques depuis,
en 1940, Augustin Gasrel est porté sur les listes de suspects des polices françaises
et allemandes. Il est arrêté sur dénonciation par la Gestapo le 22 octobre 1941, pour constitution d’un dépôt d’armes clandestin et possession
de tracts. Transféré à Rouen avec Eugène Friot
puis au camp allemand de Compiègne, le Fronstalag 122, (mle 2 296) il est déporté le 6 juillet 1942 à Auschwitz (mle 46 325) dans le
convoi d’otages composé d’un millier de communistes et de syndicalistes CGT et d’une
cinquantaine de Juifs. Il meurt à Auschwitz le 1er octobre 1942 d’après l’acte de décès établi par l’administration SS du camp.
Son nom figure sur le monument commémoratif de la Résistance et de la Déportation dans les jardins de l’hôtel de ville du Havre.
Sources : SHD-Caen : 21P453957 ; deportes-politiques-auschwitz.fr, memoirevive.org, memorialgenweb.org
Catherine Voranger
Mots-clés :
- 21-4-1894
- Saint-Lunaire, Ille-et-Vilaine
- Le Havre, Seine-Inférieure
- 22-10-1941
- Le Havre, Seine-Inférieure
- Le Havre, Seine-Inférieure
- Compiègne, Royallieu, Oise
- Auschwitz (46325)
- Auschwitz, II-Birkenau (46325)
- 1-10-1942
- Auschwitz, Pologne




