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GILLE Charles, Robert

Né le 17 décembre 1884 à La Londe (Seine-Inférieure) ; domicilié à Brionne (Eure) ; déporté le 15 août 1944 à Buchenwald ; décédé le 23 décembre 1944 à Buchenwald.

GILLE Charles, Robert // Naissance : 17-12-1884 à La Londe (Seine-Inférieure) ; Domicile : Brionne NA () ; Repression : Déporté le 15-8-1944 à  ; 31-12-1944 à Buchenwald (Allemagne) ; Décédé

Fils d’un maçon, Désiré Gillé et d’une tisserande, Armande Fessard, Charles Gillé passe sa jeunesse à La Londe puis à Maromme en Seine-Inférieure. Marié à Déville-lès-Rouen en 1908, il s’installe dans l’Eure, à Brionne, à la veille de la guerre, en 1914 avec son épouse Germaine Delbey. Quelques mois plus tard, il est mobilisé au sein du 39e régiment d’infanterie. Mais en 1916, il est grièvement blessé en Lorraine. Un éclat d’obus lui fracture le crâne ; il doit être trépané. Il passe dès lors la fin de la guerre en service auxiliaire dans l’Eure et en région parisienne où il est affecté dans une entreprise. Au sortir de la guerre, il obtient une pension d’invalidité à 80%.

Au début de l’Occupation, il habite toujours à Brionne au 15 rue des Canadiens avec son épouse. Ses quatre enfants sont désormais des adultes, âgés de 20 à 31 ans. Il exerce la profession de menuisier.

Rien ne l’empêche cependant de reprendre du service actif… Désormais mobilisé dans l’armée de l’ombre, Charles Gillé est un résistant isolé qui, avec son épouse, aide occasionnellement le Front national dès 1940 en effectuant des missions de soin et hébergement pour des résistants, des liaisons, de la réparation de matériel, etc.

Il est arrêté le 10 juin 1944 à Brionne par la Feldgendarmerie locale alors qu’il circule dans une voiture conduite par Maurice Brosse Lien interne, engagé au sein du mouvement Résistance et Georges Henos Lien interne. Il est accusé d’avoir hébergé et caché des résistants. Incarcérés à la prison d’Évreux puis à la maison d’arrêt de Fresnes, les trois détenus en sont extraits le 15 août 1944. Les prisonniers sont envoyés vers la gare de Pantin où un convoi de wagons à bestiaux les attend, à destination du camp de concentration de Buchenwald. C’est le dernier qui part de région parisienne emportant 2 200 femmes et hommes sur le territoire du Reich.

Peut-être déjà malade, âgé de 60 ans, Charles Gillé ne survit pas à la vie concentrationnaire. Il décède au camp central, quatre mois après son arrivée, le 23 décembre 1944. Ses camarades de résistance ne reverront pas non plus leur terre natale.

Son nom figure sur le monument aux morts de Brionne, sur le monument commémoratif de la Résistance à Saint-Étienne-l’Allier ainsi que sur la plaque de la rue des Martyrs à Brionne.

memorialgenweb.org

Sources : SHD-Caen : 21P455465 ; SHD-Vincennes : 16 P 255475 ; AD76 : 4E10788; 1R3162

Françoise Passera

Mots-clés :

Déporté
  • 17-12-1884
  • La Londe, Seine-Inférieure
  • Brionne
  • 10-6-1944
  • Brionne, Eure
  1. Evreux, Eure
  2. Fresnes, Seine
15-8-1944, I.264
  1. Buchenwald (77246)
Décédé
  • 31-12-1944
  • Buchenwald, Allemagne
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