BROSSE Maurice

BROSSE Maurice // Naissance : 30-1-1908 à Paris (Seine) ; Domicile : Brionne Eure () ; Repression : Déporté le 15-8-1944 à  ; 3-1-1945 à Ellrich (Allemagne) ; Décédé

Marié depuis le 23 mai 1931 avec Victorine Basset et père d’une fille nommée Claudine, née le 3 février 1939, Maurice Brosse a fait la Campagne de France en mai-juin 1940. Sous l’Occupation, il tient un hôtel à Brionne (Eure) situé place de Lorraine et il y est également propriétaire du cinéma Normandie. Selon une attestation du capitaine Hucher-Arthur, commandant FFI de l’arrondissement Est de la Risle, Maurice Brosse a rejoint le mouvement de la Résistance en novembre 1943. Très actif en faveur de l’organisation, il rend de grands services en hébergeant des réfractaires au STO.

Maurice Brosse est arrêté le 10 juin 1944 à Brionne alors qu’il circule en automobile accompagné de cinq autres hommes. Il y a notamment Charles Gillé  et Georges Henos  qui mourront à Buchenwald. Incarcéré à la prison d’Évreux, il est transféré à la prison de Fresnes (Seine) le 12 juin.

Maurice Brosse est déporté le 15 août 1944 dans un convoi parti de la gare de Pantin dans lequel se trouvent d’autres Eurois, René Lardeux , Robert Pezard  et Robert Le Lédan  notamment. Après cinq jours de voyage en wagon à bestiaux, il arrive au camp de Buchenwald où il devient le matricule 77 250 et se déclare opérateur de profession. Au terme de la période de quarantaine, il est affecté le 3 septembre 1944 au Kommando de Dora puis, le 7, à celui d’Ellrich où les conditions de travail et de détention sont dramatiques. Maurice Brosse n’y résiste pas et décède à Ellrich le 3 janvier 1945.

Son nom est porté sur le monument aux morts de Brionne. Dans la rue des Martyrs de la ville, une plaque a été posée rappelant « à nos compatriotes, les victimes de la barbarie nazie », suit une liste de huit victimes parmi lesquels figure le nom de Maurice Brosse.

Sources : Le Livre des 9000 déportés de France à Mittelbau-Dora, p. 326 ; J. Papp, Mémoires de la Seconde Guerre mondiale dans l’Eure, p. 189 ; memorialgenweb.org

Laurent Thiery, Dominique Mathieu