
GOHON René, Henri, Félicien, Marius
Né le 31 octobre 1902 à Bihorel-lès-Rouen (Seine-Inférieure) ; domicilié au Trait (Seine-Inférieure) ; déporté le 24 janvier 1943 à Sachsenhausen ; décédé le 8 avril 1943 à Sachsenhausen.
GOHON René, Henri, Félicien, Marius // Naissance : 31-10-1902 à Bihorel-lès-Rouen (Seine-Inférieure) ; Domicile : Le Trait NA () ; Repression : Déporté le 24-1-1943 à ; 8-4-1943 à Sachsenhausen (Allemagne) ; Décédé
Fils d’un employé de commerce et d’une gouvernante, René Gohon est ajusteur aux Chantiers
navals de Seine-Inférieure, au Trait, une petite ville située sur les bords de Seine.
Divorcé, il s’est remarié avec Renée Suard et père de trois filles : Jacqueline née
en 1925, Gisèle née en 1928 et, la dernière, Simone, en 1932. Dès l’Entre Deux Guerres,
René Gohon se révèle comme un militant communiste, aussi bien politique que syndicaliste,
exerçant des responsabilités. En effet, il est secrétaire de la cellule du Trait et
aussi secrétaire du syndicat des Chantiers navals. Le couple héberge, à cette époque,
en pension complète à son domicile, situé au n°16, rue Dupuy-de-Lôme, Alain Lamoulen
, un camarade de parti et de travail.
Pendant l’Occupation, le militant ne renonce en rien à ses opinions. Depuis la signature du Pacte germano-soviétique et la déclaration de guerre à la Pologne, le Parti communiste et toutes les organisations qui lui sont liées sont dissoutes. Aux dires de sa femme après la guerre, son époux aurait été membre d’un groupe informel de résistance qui prévoyait de saboter le camp de munitions allemand de Sainte-Marguerite-sur-Duclair. Mais c’est plus probablement les représailles contre les communistes après le déraillement du train de matériel allemand à Pavilly, le 19 octobre 1941 qui entraîne l’arrestation du militant. Comme plus d’une centaine de camarades, il est interpellé à son domicile par la gendarmerie.
Il est incarcéré quatre jours à la caserne Hatry à Rouen avant d’être transféré le 25 octobre au camp de rassemblement sous administration allemande, Royallieu, à Compiègne (mle 2 046). Il y reste jusqu’au début de l’Opération Meerschaum. Celle-ci prévoit, à partir de janvier 1943, de déporter « les ennemis du Reich » afin qu’ils servent de main-d’œuvre aux usines de production militaire. René Gohon, comme nombre de Normands, alimente ce premier convoi massif de plus de 1 500 hommes. Il est destiné, le 24 janvier 1943 au camp de concentration de Sachsenhausen (mle 59 117) dont dépend le Kommando Heinkel. Ce camp est le plus important des camps annexes de Sachsenhausen où alternent Blocks de déportés et halls de fabrication du seul bombardier lourd de la Luftwaffe, le HE 177.
René Gohon décède deux mois après son arrivée au camp, le 8 avril 1943, âgé de 41 ans dans des circonstances inconnues. Son camarade Alain Lamoulen, arrêté en même temps que lui, est également déporté (mle 59116) et décède lui aussi à Sachsenhausen.
Le nom de René Gohon est honoré sur le mémorial du Parti Communiste, 33 place du Général de Gaulle à Rouen.
Source : SHD-Caen :21P459426 ; maitron.fr
Catherine Voranger
Mots-clés :
- 31-10-1902
- Bihorel-lès-Rouen, Seine-Inférieure
- Le Trait
- 21-10-1941
- Le Trait, Seine-Inférieure
- Rouen, Caserne Hatry, Seine-Inférieure
- Compiègne, Royallieu, Oise
- Sachsenhausen (59117)
- Heinkel (59117)
- Sachsenhausen (59117)
- 8-4-1943
- Sachsenhausen, Allemagne




