
LAMOULEN Alain, Louis
Né le 9 mai 1900 à Chantenay (Loire-Inférieure) ; domicilié au Trait (Seine-Inférieure) ; déporté le 24 janvier 1943 à Sachsenhausen ; décédé à Sachsenhausen.
LAMOULEN Alain, Louis // Naissance : 9-5-1900 à Chantenay (Loire-Inférieure) ; Domicile : Le Trait Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 24-1-1943 à ; 20-4-1943 à Sachsenhausen (Allemagne) ; Décédé
Fils d’un manœuvre, Yves Lamoulen et d’une femme au foyer, Marie Louise Pierre, Alain
Lamoulen se marie à l’âge adulte avec Marie-Louise Vautrin dont il a un fils, Henri
Louis Alain, né en 1923 et dont il divorce en 1931. Impliqué dans une affaire de fraude,
il est jugé et condamné après sa peine de prison à quitter la région. Il s’installe
en Normandie où il trouve un emploi de mécanicien-ajusteur aux Chantiers Navals de
Seine Maritime, au Trait, sur les bords de la Seine, en Seine-Inférieure. Il prend
pension dans la famille d’un camarade de travail dont il partage les idées : René
Gohon
est communiste comme lui. Après la signature du Pacte germano-soviétique, le gouvernement
Daladier interdit le parti et toutes les organisations qui lui sont affiliées. Aussi
est-ce clandestinement que les deux camarades transportent et distribuent des tracts.
Alain Lamoulen est arrêté le 21 octobre 1941 pour ses opinions politiques. Il est victime comme de nombreux communistes de la rafle qui touche les adhérents du Parti suite au déraillement d’un train allemand à Pavilly perpétré par la Résistance. La gendarmerie française l’interpelle avec René Gohon, au domicile de la famille Gohon, situé au n°16 rue Dupuy de Lomé au Trait. Les deux militants sont transférés dans le secteur allemand du camp d’internement de Compiègne-Royallieu (mle 2 027) le 26 octobre 1941. Plus d’un an plus tard, ils figurent parmi les déportés de l’opération Meerschaum. Celle-ci vise depuis le début du mois de janvier à déporter massivement les « ennemis du Reich » afin d’alimenter en main-d’œuvre les usines du Reich. René Gohon et Alain Lamoulen sont déportés dans le premier convoi, de plus de 1500 hommes, destiné au camp de concentration de Sachsenhausen (mle 59 116) le 24 janvier 1943. Alain Lamoulen est affecté en tant que main d’œuvre servile, par équipes de travail de 10 heures par jour, au Kommando Heinkel, qui fabrique le seul bombardier lourd de la Luftwaffe, le HE 177. Sa date de décès au camp est imprécise : le 20 avril 1943 selon son dossier au SHD-Caen mais un acte de disparition mentionne des témoins qui l’auraient encore vu dans le camp en juillet ou août 1944. Le ministère des Anciens combattants a établi une date administrative au 1er août 1944.
Son fils Henri, 21 ans, combattant dans les rangs des FFI, décède à Chateaubriant (Loire-Inférieure) le 19 septembre 1944, des suites de ses blessures.
Son nom figure sur le monument aux morts du Trait, au prénom d’André.
Source : SHD-Caen : 21P472201, 21P361944, SHD-Vincennes : 16P334557 ; AD44 : 2Z235-1900
Catherine Voranger
Mots-clés :
- 9-5-1900
- Chantenay, Loire-Inférieure
- Le Trait, Seine-Inférieure
- 26-10-1941
- Le Trait, Seine-Inférieure
- Compiègne, Royallieu, Oise (2027)
- Sachsenhausen (59116)
- Heinkel (59116)
- 20-4-1943
- Sachsenhausen, Allemagne




