GOMEZ José

GOMEZ José // Naissance : 25-1-1912 à Valence (Espagne) ; Domicile : Rouen Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 17-8-1944 à  ;  ; Rescapé Quedlinburg Allemagne

José Gomez est un réfugié espagnol, fils d’Alejandro Gomez et de Carmen Pons. Il déclare avoir fait des études de médecine à Valencia. Arrivé en France le 6 février 1939, il est d’abord interné au camp d’Argelès-sur-Mer (Pyrénées-Orientales). En octobre 1939, il s’engage à Perpignan (mle 9608) au 12e Régiment de volontaires étrangers, où il sert jusqu’au 11 juillet 1940. Démobilisé, il va à Marseille (Bouches-du-Rhône). Adopté comme filleul de guerre par une classe de l’École pratique de Sotteville-lès-Rouen (Seine-Inférieure), selon un dispositif de l’Éducation Nationale, il a l’opportunité de correspondre avec l’institutrice et d’aller la voir à Rouen. Ainsi fait-il la connaissance d’Esther Pautel qui l’héberge à partir de janvier 1941, 92 rue Verte à Rouen. Ayant le statut de travailleur industriel étranger, il trouve du travail sur place, à la Société Bozel Maletra à Petit-Quevilly (Seine-Inférieure), puis comme employé de bureau à Rouen. Il épouse Esther le 27 octobre 1945 à Rouen et obtient la naturalisation française le 7 janvier 1947.

José Gomez s’engage dans les FTP en 1942 sous le pseudonyme de Joseph et devient chef du groupe espagnol FTP de la 3eme Région, comme l’atteste Albert Meuric, son chef de groupe. Il participe à des sabotages d’usines et de dépôts allemands. Arrêté par la Gestapo le 7 août 1944 à son domicile, il est interrogé au Donjon en présence de l’inspecteur collaborateur Alie. Il est ensuite transféré au camp de Royallieu à Compiègne, probablement le 14 août 1944, (mle 47 868). Le 17 août 1944, au départ de Rethondes, carrefour Bellicart, il est déporté à Buchenwald avec Georges Boudier . Arrivé le 21 août 1944, il est affecté au Block 58 (mle 81 504) et envoyé le 15 septembre 1944 au Kommando de Bad Gandersheim. Il est évacué à pied le 4 avril 1945 vers Mensdorf à destination de Dachau. Parvenant à s’évader de la colonne, il est libéré à Quedlinburg le 11 avril 1945 par les Américains. Il est rapatrié le 19 mai 1945 par le centre de Jeumont.

En août 1945, José Gomez est accusé d’avoir dénoncé l’un de ses compatriotes. L’enquête de police ne confirme pas les accusations.

Il est décédé le 21 avril 1972 à Mérignac (Gironde).

Sources : SHD-Caen : 21P617167 ; AD76 : 22W/Z33986, 54W5451/13785 ; EC (Rouen, Mérignac) ; banque de mémoire démocratique : banc.memoria.gencat.cat/en/results/deportats/3518

Chantal Cormont