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BOUDIER Émile, Georges, Gustave

Né le 30 décembre 1897 à Rouen (Seine-Inférieure) ; domicilié à Rouen ; déporté le 17 août 1944 à Buchenwald ; décédé le 9 novembre 1944 à Buchenwald.

BOUDIER Émile, Georges, Gustave // Naissance : 30-12-1897 à Rouen (Seine-Inférieure) ; Domicile : Rouen Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 17-8-1944 à  ; 9-11-1944 à Buchenwald (Allemagne) ; Décédé

Emile Boudier, généralement prénommé Georges, est représentant de commerce. Il réside à Rouen, 24 rue du Cordier. Il se marie en premières noces en 1923 avec Madeleine Duthil, puis en 1937 avec Eliane Tougard. Il a un fils, Jacques, né en 1924.

Il entre d’abord en Résistance comme « isolé ». Puis il adhère au Front National et à Libération-Nord en août 1943 et côtoie Paul Guénard, membre du CDLN. Il crée son groupe, « Gédéon », qui est aussi son pseudonyme et dont il est le chef local. Il travaille avec les FTP-Moi. Ses actions résistantes se révèlent nombreuses et variées : le résistant dissimule des tracts antiallemands chez lui, héberge des résistants et des aviateurs anglais. Il sert aussi d’agent de liaison entre les différents mouvements de résistance. Dénoncé selon son épouse par José Gomez Lien interne, un FTPF arrêté le 7 août 1944, ou victime de l’imprudence de ce dernier, il est arrêté à son domicile le 8 août 1944 à 12h30 par la Gestapo. Torturé lors des interrogatoires, le détenu est interné à la prison Bonne-Nouvelle à Rouen. Puis ses bourreaux le transfèrent au camp de rassemblement de Royallieu à Compiègne (mle 47 853). Son fils, Jacques Boudier, le remplace à la tête de Gédéon.

Il est déporté le 17 août 1944 à Buchenwald, dans le dernier convoi en partance de l’Oise. L’embarquement a lieu en forêt de Rethondes, au carrefour Bellicard, la gare de Compiègne étant bombardée. Le convoi met quatre jours et trois nuits pour arriver à destination. La chaleur, le manque d’eau et de nourriture sont un supplice. Arrivé le 21 août 1944 à Buchenwald, Georges Boudier devient le matricule 81 180. Ses compagnons d’infortune dans le camp sont Raymond Levasseur Lien interne, Raphaël Mallard Lien interne. S’ajoutent Pierre Nivromont Lien interne et Marcel Chotard Lien interne, témoins des reproches que Georges Boudier faisait à José Gomez concernant son arrestation. Très affaibli dès l’arrivée, il reste au Petit camp. Atteint du typhus, le déporté ne survit pas aux effroyables conditions de la vie concentrationnaire.

Il est décédé à Buchenwald le 9 novembre 1944. André Marie Lien interne est témoin de son décès.

Son épouse porte plainte en août 1945 contre José Gomez. Une enquête judiciaire est ouverte, sans suite.

Son nom figure sur une plaque apposée sur le portail d’entrée de l’ancienne école Pouchet, rue Thouret à Rouen en souvenir « des anciens élèves de l’école Pouchet morts pour la patrie ».

Sources : Arolsen ; SHD-Caen : 21P428908 ; AD76 : 3868W13, 54W5451/13785 ; (Rouen) ; AP : entretien oral Marc Boudier ; EC ; R. Levasseur, Les loups de Germanie, p. 131-132

Chantal Cormont

Mots-clés :

Déporté
  • 30-12-1897
  • Rouen, Seine-Inférieure
  • Rouen, Seine-Inférieure
  • 8-8-1944
  • Rouen, Seine-Inférieure
  1. Rouen, Prison Bonne-Nouvelle, Seine-Inférieure
  2. Compiègne, Oise
17-8-1944, I.265
  1. Buchenwald (81180)
Décédé
  • 9-11-1944
  • Buchenwald, Allemagne
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