GROULT Maurice, André, Julien

GROULT Maurice, André, Julien // Naissance : 19-4-1917 à Oissel (Seine-Inférieure) ; Domicile : Gaillon Eure () ; Repression : Déporté le 28-7-1944 à  ;  ; Décédé

Maurice Groult est né du mariage de René Ernest Louis Groult, 32 ans, employé de chemin de fer de l’État et de Joséphine Ambroisine Pannier, 29 ans, sans profession, domiciliés 17 quai de Rouen à Oissel. Leur fils se marie le 27 juin 1942 avec Aline Fortin qui lui donne un fils, Alain, le 2 février 1943. Il exerce la profession de mécanicien-ajusteur et habite Gaillon au 22 route de Rouen.

Requis lors de la loi d’orientation de la main-d’œuvre du 4 septembre 1942, Maurice Groult signe le 14 novembre 1942 un contrat de travail d’un an comme fraiseur pour Duisbourg-Hamborn, dans la Ruhr, au nord du complexe industriel d’Essen. Il revient en permission et repart en février 1943 selon une demande de passeport mais au bout de deux ou trois mois, il quitte son poste et revient clandestinement en France. Désormais hors-la-loi comme réfractaire au travail obligatoire, Maurice Groult entre en résistance en février 1943. Sous les pseudonymes de « Maurice » puis de « Maxime Lelong », il participe comme agent au Bureau des opérations aériennes (BOA), chargé d’organiser les parachutages et cacher les armes et au sein du réseau Action P2CM3 des Forces françaises combattantes. Il est arrêté le 20 avril 1944 à Rennes (Ille-et-Vilaine) alors qu’il se rendait, avec Geneviève Goursaud , à un rendez-vous clandestin mais qui s’est avéré connu de la Gestapo. Enfermé à la caserne Marguerite de Rennes jusqu’au 30 juin 1944, où il subit probablement de sévères interrogatoires, il est transféré en juillet 1944 au camp d’internement de Compiègne-Royallieu (mle 44 519 ou 44 619) d’où il est déporté le 28 juillet, comme « NN. » Son parcours dans les camps de concentration le conduit d’abord à celui de Neuengamme où il arrive le 31 juillet 1944 (mle 39 444) avec plus de 1 650 compatriotes. La moitié d’entre eux ne reviendra pas. Maurice Groult figure parmi eux. À une date inconnue, il est affecté à Blohm & Voss, une société de construction navale située à Hambourg. Aucune archive n’atteste son parcours concentrationnaire par la suite. La date administrative de son décès, par jugement du tribunal de Louviers, est fixée au 25 juillet 1944.

Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Gaillon.

Sources : Archives Arolsen ; SHD-Caen : 21P459142 ; EC (Oissel) ; memorialgenweb.org

Bernard Bodinier