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BARON Robert, Jules, Léonard

Né le 18 novembre 1900 à Saint-Léonard (Seine-Inférieure) ; domicilié à Ry (Seine-Inférieure) ; déporté le 27 avril 1944 à Auschwitz ; décédé le11 juin 1945 à Theresienstadt (Tchécoslovaquie).

BARON Robert, Jules, Léonard // Naissance : 18-1-1900 à Saint-Léonard (Seine-Inférieure) ; Domicile : Ry Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 27-4-1944 à  ; 11-6-1945 à Theresienstadt (Tchécoslovaquie) ; Décédé

Robert Baron réside à Ry. Il est marié à Jeanne Davesnes dont il a deux enfants, Raymond et Michel, nés en 1927 et 1930. Entrepreneur de transports, Robert Baron s’engage dans la Résistance et travaille aussi pour le maquis des Diables noirs dirigé par les frères Boulanger, avec le surnom de « Marquis ». Il est aussi affilié aux réseaux Buckmaster depuis le 1er mai 1943. Il participe ainsi à de nombreuses opérations, notamment des sabotages et la réception des armes lors des parachutages. Son métier lui permet surtout d’assurer leur transport jusqu’à Rouen, au garage Philippon Lien interne, 4 rue des Abattoirs. Ce transport se fait de jour, dans un petit camion bâché récupéré par Raoul Boulanger Lien interne permettant le chargement d’une tonne et demie. Baron est le chauffeur, assisté des frères Boulanger. Raoul raconte ainsi qu’un jour de janvier ou février 1944, le camion a calé sur le pont de bateaux à Rouen et que les Allemands, excédés par l’incident, ont poussé le camion pour le faire redémarrer et rétablir la circulation ! La cache d’armes du garage Philippon est découverte le 10 mars 1944 et donne lieu à un coup de filet dans le maquis. Georges Philippon, Henri Lien interne et Raoul Boulanger, Charles Thevenet Lien interne et Robert Baron sont interpellés. Ce dernier est arrêté à son domicile par la Gestapo et l’inspecteur de police Louis Alie, acquis à la Collaboration, le 14 mars 1944. Il est interrogé et torturé au siège de la Gestapo à Rouen. Alie note dans son rapport du 16 mars 1944 que le résistant reconnaît deux « voyages » le 4 mars 1943, ce qui concorde avec un parachutage. Il est incarcéré à la prison Bonne-Nouvelle à Rouen. Puis il est transféré au camp de Royallieu à Compiègne, (mle 31 614).

Il est déporté le 27 avril 1944 à Auschwitz par le convoi dit « des Tatoués ». Il reste à Auschwitz du 30 avril au 12 mai 1944 (mle 185 008), puis est redirigé sur le camp de concentration de Buchenwald (mle 52 602), le 12 mai 1944. Il est transféré ensuite à celui de Flossenbürg où il entre le 1er juin 1944 (mle 9 352) pour être envoyé le 2 juin dans le Kommando Flöha où les détenus travaillent dans une usine de fuselage d’avions Messerschmit. Probablement suite à l’évacuation des camps, les déportés sont dirigés, à marche forcée vers le KL Theresienstadt. Robert Baron est libéré par les Soviétiques le 8 mai 1945 mais il décède de la dysenterie et du typhus avant le rapatriement, le 11 juin 1945.

Son nom est inscrit sur le mémorial en hommage au maquis des Diables noirs à Saint-Denis-le-Thiboult ainsi que sur le monument aux morts de Ry.

Sources : SHD-Caen : 21P421391, AD76 : 51W425, 54W5363, 3868W6, EC (Saint-Léonard) ; Fenêtre sur Tour, fév.2014 ; Colonel Rémy, La Résistance en Normandie, 1975, p. 218-220

Chantal Cormont

Mots-clés :

Déporté
  • 18-1-1900
  • Saint-Léonard, Seine-Inférieure
  • Ry, Seine-Inférieure
  • 14-3-1944
  • Ry, Seine-Inférieure
  1. Rouen, Prison Bonne-Nouvelle, Seine-Inférieure
  2. Compiègne, Royallieu, Oise (31614)
27-4-1944, I.206
  1. Auschwitz (185008)
  2. Buchenwald (52602)
  3. Flossenbürg (9352)
  4. Flöha (9352)
  5. Theresienstadt
Décédé
  • 11-6-1945
  • Theresienstadt, Tchécoslovaquie
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