
Photo : SHD-Caen
COUILLEBAUT Lucie, Augustine
Née le 11 août 1900 à Graville-Sainte-Honorine (Seine-Inférieure) ; domiciliée à Rouen (Seine-Inférieure) ; déportée le 13 mai 1944 à Ravensbrück ; rescapée.
COUILLEBAUT Lucie, Augustine // Naissance : 11-8-1900 à Graville-Sainte-Honorine (Seine-Inférieure) ; Domicile : Rouen Seine-Inférieure () ; Repression : Déportée le 13-5-1944 à ; ; Rescapé Hannover Allemagnee
Lucie Couillebault est mariée à Roger Guérin. Elle a deux enfants, Claudine
et Michel nés en 1925 et 1929. Institutrice, elle est déplacée d’office à Amfreville-la-Mivoie
(Seine-Inférieure) en avril 1940 et suspendue de ses fonctions après son arrestation.
Ardente communiste, elle continue à militer clandestinement sur Maromme (Seine-Inférieure)
et Rouen, secondant André Pican
, distribuant tracts et journaux, coordonnant la propagande. Elle est aussi responsable
du Secours populaire sur Rouen. Faisant partie des FTP et du Front National dès 1940,
elle réunit chez elle des dirigeants de la résistance communiste : André Pican, Paul
Lemarchand, Georges Déziré et héberge des résistants auteurs d’attentats.
Surveillée, Lucie Guérin est arrêtée par la Sûreté française le 27 novembre 1941,
alors qu’elle rentrait chez elle, au 46 Bd de la Marne à Rouen. La perquisition de
son logement l’accable : la police y trouve notamment une fausse carte d’alimentation,
un grand nombre de mégots de cigarettes et dans la boîte aux lettres, une enveloppe
contenant 340 francs. La police a aussi l’occasion d’appréhender Marcelle Jean, fille
de Marcel Jean
et nièce d’Auguste Jean
, qui venait la prévenir de l’imminence d’un contrôle policier, et Roland Leclabart
, qui vient sonner pendant la perquisition.
Interrogée trois jours au commissariat central, elle nie tout en bloc. Internée à la prison Bonne-Nouvelle à Rouen le 1er décembre 1941, elle est jugée le 7 janvier 1942 par la Section spéciale de la Cour d’appel de Rouen, pour « intention d’activité communiste ». Condamnée à 8 ans de travaux forcés, elle est d’abord incarcérée à la prison Bonne-Nouvelle à Rouen (1er décembre 1941-7 avril 1942), puis à la Centrale de Rennes (Ille-et-Vilaine) (7 avril 1942-26 mars 1943), et suite à une mutinerie, à Châlons-sur-Marne (Marne), avec d’autres « meneuses » (26 mars 1943 à Mai 1944), enfin au Fort de Romainville (mle 5 177).
Le 13 mai 1944, elle est déportée par la gare de Pantin à Ravensbrück où elle arrivée le 17 mai (mle 39 088) et participe à la résistance communiste. Elle y apprend le décès de sa fille Claudine à Auschwitz. Le 20 juin 1944, elle est envoyée au Kommando d’Hannover-Limmer. Libérée le 14 avril 1945, elle est rapatriée le 8 mai 1945 par le Centre de Lille.
Après-guerre ; elle est encensée par le PC.
Lucie Guérin décède le 12 juin 1973 à Fleury Mérogis (Essonne) à la maison de santé des déportés.
Sources : SHD-Vincennes ; 16P146120 ; SHD-Caen : 21P620927 ; AD76 : 51W404, 51W427, 2924W31, 3868W47, EC en ligne ; AD35 : 278W10 ; maitron.fr, havrais-en-resistance.fr
Chantal Cormont
Mots-clés :
- 11-8-1900
- Graville-Sainte-Honorine, Seine-Inférieure
- Rouen, Seine-Inférieure
- 27-11-1941
- Rouen, Seine-Inférieure
- Rouen, Prison Bonne-Nouvelle, Seine-Inférieure
- Rennes, Centrale, Ille-et-Vilaine
- Châlons-sur-Marne, Marne
- Les Lilas, Fort de Romainville, Seine (5177)
- Ravensbrück (39088)
- Hannover
- 10-4-1945
- Hannover, Allemagne




