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GUIDEZ Arthur

Né le 11 novembre 1920 à Dourges (Pas-de-Calais) ; domicilié à Dourges ; arrêté le 29 avril 1943 à Saint-Acquilin-de-Pacy ; déporté le 22 janvier 1944 à Buchenwald; rescapé.

GUIDEZ Arthur // Naissance : 11-11-1920 à Dourges (Pas-de-Calais) ; Domicile : Dourges Pas-de-Calais () ; Repression : Déporté le 22-1-1944 à  ;  ; Rescapé Bergen-Belsen Allemagne

Henri Guidez et Modestie Virginie Gruyelle ne sont pas mariés lorsque la jeune femme donne naissance à leurs fils Arthur. Leur mariage est célébré six mois plus tard, le 28 mai 1921 à la mairie de Dourges, légitimant ainsi leur fils naturel, né le 11 novembre 1920. L’entrée en guerre de la France intervient alors qu’Arthur est encore un très jeune homme – il a à peine 19 ans – mais il travaille déjà comme dessinateur et vit au 50 rue d’Hénin-Liétard dans sa commune de naissance.

Requis le 5 novembre 1942 en vertu de la loi sur l’orientation du travail, il part travailler en Allemagne et s’évade quelque mois plus tard, le 16 janvier 1943. Désormais « hors la loi », car réfractaire au travail en Allemagne, Arthur Guidez trouve refuge à Saint-Aquilin-de-Pacy dans l’Eure. Les archives ne livrent rien sur le réseau qui lui a permis de bénéficier de la cachette. Quoiqu’il en soit, il est hébergé clandestinement au château du Buisson de May qui appartient à la Caisse d'allocations familiales de Seine et Seine-et-Oise. Son directeur, André Mulle, est un des fondateurs du réseau Turma-Vengeance. Mais, le 29 avril 1943, une véritable chasse à l’homme s’organise sous l’égide de la police allemande. Sans doute à cause d’une dénonciation, une cinquantaine de soldats allemands cernent le parc du château et se lancent à la poursuite de Germaine Le Guen Lien interne, la gardienne du château et trois jeunes hommes, tous réfractaires au STO. La jeune femme est arrêtée avec Arthur Guidez et Lucien Le Joncour Lien interne mais on ignore l’identité et le sort des deux autres jeunes. Arthur Guidez est alors incarcéré à la prison d’Évreux jusqu’au 3 juin, date de son transfert à la prison de Fresnes. Le 17 janvier 1944, il est conduit au camp de rassemblement de Compiègne-Royallieu (mle 23 739) afin d’être déporté le 22 janvier 1944 au camp de concentration de Buchenwald, dans le cadre de l’opération Meerschaum qui vise à fournir de la main-d’œuvre pour la production militaire du Reich. Arrivé deux jours plus tard, il est enregistré sous le matricule 41 516, il est bientôt affecté au camp de Dora, dépendant de Buchenwald le 16 février 1944. On y fabrique des missiles V2 dont l’importance est devenue cruciale pour l’Allemagne dans les derniers mois de la guerre. Devant l’avance alliée, les détenus sont évacués et rejoignent, à marche forcée, le camp de Bergen-Belsen où il arrive le 9 avril 1945. Celui-ci est libéré le 15 avril par les troupes britanniques, Arthur Guidez retrouve la liberté et rentre en France dans un état de grande faiblesse.

Il est décédé le 27 décembre 2005 à Agen dans le Lot.

Quant à Germaine Le Guen, elle disparaît dans les limbes de Ravensbrück. Lucien Le Joncour est mort au camp de Dora le 21 mai 1944.

Sources : Arolsen ; SHD-Caen : 21P621389 ; AD27 :88W50 ; EC (Dourges) ; Le livre des 9000 déportés de France à Mittelbau-Dora, p. 1057 ; matchid.io

Ludivine Ponte

Mots-clés :

Déporté
  • 11-11-1920
  • Dourges, Pas-de-Calais
  • Dourges, Pas-de-Calais
  • 29-4-1943
  • Saint-Aquilin-de-Pacy, Eure
  1. Evreux, Eure
  2. Fresnes, Seine
  3. Compiègne, Royallieu, Oise (23739)
22-1-1944, I.172
  1. Buchenwald (41516)
  2. Dora (41516)
  3. Bergen-Belsen (41516)
Rescapé
  • 15-4-1945
  • Bergen-Belsen, Allemagne
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