
Photo : SHD-Caen
LE JONCOUR Lucien, Jean, Marc
Né le 15 novembre 1918 à Évreux (Eure) ; domicilié à Arnières-sur-Iton (Eure) ; déporté le 22 janvier 1944 à Buchenwald ; décédé le 21 mai 1944 à Dora.
LE JONCOUR Lucien, Jean, Marc // Naissance : 15-11-1918 à Evreux (Eure) ; Domicile : Arnières-sur-Iton Eure () ; Repression : Déporté le 22-1-1944 à ; 21-5-1944 à Dora (Allemagne) ; Décédé
Lucien Le Joncour est le fils de Jean-Marie Le Joncour et de Marie-Anne Le Guen. Célibataire, domicilié à Arnières-sur-Iton, rue Aristide Briand, il est ouvrier, employé comme serrurier aux usines de Navarre à Évreux depuis le 22 novembre 1934. Suite aux accords Sauckel-Laval et à la première loi d’orientation de la main-d’œuvre d’octobre 1942 visant à envoyer les travailleurs vers le Reich, Lucien Le Joncour est requis et doit partir le 5 novembre 1942 à Essen, ville industrielle du bassin de la Ruhr. Il semble qu’il ait obtenu une permission à moins qu’il ne soit évadé d'Allemagne. Toujours est-il qu’il devient réfractaire au STO et se cache au château du Buisson de Mai à Pacy-sur-Eure qui, bien qu’occupé par les Allemands, sert de refuge aux résistants.
Le 29 avril 1943, Lucien Le Joncour est arrêté par la Gestapo ainsi qu’Arthur Guidez
(mle 41 516). Ils avaient rejoint la Résistance au sein du groupe Vengeance. S’il
suit le même parcours que son camarade, il aurait été incarcéré à la prison d’Évreux
puis à celle de Fresnes avant d’être transféré au camp de rassemblement de Royallieu
à Compiègne (Oise).
Dans le cadre de l’opération Meerschaum, Lucien Le Joncour est parmi plus de 2 000 prisonniers déportés qui arrivent le 24 à Buchenwald. Dépouillé de tout, désinfecté, vacciné et fiché, il se déclare serrurier et reçoit un matricule à connaître en allemand, le 41 484. Puis, il est assigné au Block 57 du « petit camp » durant la période de quarantaine. Le 16 février 1944, Lucien Le Joncour est affecté au Kommando de Dora où sont assemblées, dans une usine souterraine en construction, les fusées A4-V2. Travailler au tunnel, à cette période, est inhumain : le bruit infernal, la poussière asphyxiante, avec une soif inextinguible, les coups, la promiscuité des châlits infestés de vermine en font un « enfer ». Lucien Le Joncour y perd ainsi ses forces et meurt à Dora après trois mois de déportation. L’acte de décès transcrit le 5 juillet 1947 en la mairie d’Arnières-sur-Iton confirme la date de sa mort le 21 mai 1944 mais à Buchenwald (Allemagne).
Sources : Le Livre des 9 000 déportés de France de Dora-Mittelbau, p. 1319
Joëlle Helleboid-Allouchery
Mots-clés :
- 15-11-1918
- Evreux, Eure
- Arnières-sur-Iton, Eure
- 29-4-1943
- Pacy-sur-Eure, Eure
- Evreux, Eure
- Fresnes, Seine
- Compiègne, Royallieu (41516)
- Buchenwald (41484)
- Dora (41484)
- 21-5-1944
- Dora, Allemagne




