HACQUET Robert, Jean, Hubert

HACQUET Robert, Jean, Hubert // Naissance : 28-7-1912 à Anglesqueville-sur-Saâne (Seine-Inférieure) ; Domicile : Rouen Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le  ; Rescapé NA NA

Robert Hacquet vit à Rouen et est père d’un enfant. Auparavant cuisinier, il est dernièrement devenu marchand ambulant. En 1932, il avait effectué son service militaire puis avait été mobilisé lors de la Seconde Guerre mondiale dans le 43e régiment d’artillerie, comme soldat de 2e classe. Lors de la Campagne de France, il figure parmi les derniers à se rendre, après la signature de l’armistice : le 23 juin 1940, Robert Hacquet est capturé et interné au Frontstalag 122, à Compiègne. Il est libéré le 26 mai 1941 comme inapte sans que les archives ne livrent plus de détail à ce sujet.

En mars 1944 ; un certain Jean Berliott rencontre Robert Hacquet, Alexandre Gourraud , Pierre Lefèvre  et Lucien Dellatre  au café tenu par la mère de ce dernier. Jean Berliott explique alors avoir une piste pour dérober des chemises et des chaussures à lacets dans la caserne Jeanne d’Arc, désormais entrepôt de l’armée allemande. Le 16 mars, les cinq associés se rencontrent de nouveau au café vers 20h30, avant de passer à l’action. Robert Hacquet, accompagné de Berliott, Gourraud et Lefevre, pénètre dans la pièce où se trouvent les vêtements via une fenêtre uniquement fermée d’un contreplaqué, tandis que Lucien Delattre les attend à l’extérieur. Ils remplissent alors des sacs avec un très grand nombre de paires de chaussures et de chemises et les chargent sur une charrette à deux roues. Le cuisinier de formation a pour mission de revendre la marchandise auprès d’un certain Said Sider. Lorsque celui-ci demande la provenance des vêtements, le premier lui répond les avoir achetés dans une usine à Elbeuf... Peut-être craint-il d’être mêlé à une histoire de vol ? Quoi qu’il en soit, les six personnes impliquées dans cette affaire sont arrêtées la nuit même.

Jugé le 11 avril 1944 par la cour martiale (Feldkriegsgericht) de la Feldkommandantur 517 de Rouen, le Normand est condamné à trois ans de prison pour vol grave en complicité. Interné à la prison de Rouen puis à celle de Fresnes, il en est sorti pour être déporté vers le Reich dans un train parti de la gare de l’Est, dans lequel 85 détenus partent en prison allemande. Robert Hacquet arrive à la prison de Karlsruhe le 16 juin 1944, puis est transféré à celle de Rheinbach le 27 juin 1944, Bonn le 8 juillet 1944 et enfin la prison de Prenzlau.

Robert Hacquet est rapatrié le 16 mai 1945 par le centre d’accueil de Lille (Nord).

Il est décédé le 21 octobre 1983, à Bois-Guillaume (Seine-Inférieure).

Source : SHD-Caen : 25P5426 ; LA 18964-19113 ; LA 19043 ; TA 101743, EC (Anglesqueville-sur-Saâne)

Cloé Contentin