ADELSON Jules

ADELSON Jules // Naissance : 23-7-1876 à Paris (Seine) ; Domicile : Rouen Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 30-7-1944 à  ; 12-4-1945 à Rosen (Allemagne) ; Décédé

Fils d’un marchand ambulant d’origine polonaise installé dans le Marais à Paris, Jules Adelson est de nationalité française. Marié dans la capitale en 1905 avec Céline Lévy, couturière, il a une fille, Suzanne, qui y naît en 1906. Puis il s’établit à Rouen où naît en 1907 son fils aîné Robert-Nathan, qui décède en 1929. D’abord représentant de commerce, Jules Adelson exerce à Rouen, durant de longues années, le métier de manufacturier et négociant. Avec son fils cadet, Jack  né en 1915, il est propriétaire d’une entreprise de confection de chemises dont il fait aussi le commerce, Adelson & Fils sise 82 boulevard des Belges. C’est aussi à cette adresse qu’il habite lorsqu’il est contraint de se faire recenser comme Juif en octobre 1940.

À la même période, sa société est enregistrée comme commerce juif en vue de son aryanisation, mais la famille l’a en réalité déjà liquidée au cours de l’année 1940. Peu après, Jules Adelson se réfugie avec les siens à Pau (Basses-Pyrénées) et y réside 30 avenue Gaston Phoebus. Engagé dans la Résistance, il est affecté au service de renseignements du mouvement Combat. Le 5 juillet 1944, il est arrêté à son domicile par la Gestapo, avec son fils Jack et sa petite-fille Micheline Kremer . Interné à la caserne Bernadotte de Pau, puis à partir du 25 juillet à la caserne Caffarelli de Toulouse (Haute-Garonne) où sont rassemblés les Juifs, Jules Adelson est déporté dans le convoi no 81 du 30 juillet 1944 qui, depuis la gare de Toulouse-Raynal, emmène vers l’Allemagne des personnes arrêtées par mesure de répression ou de persécution.

Au terme d’un pénible voyage d’une semaine, il entre le 6 août à Buchenwald où il reçoit le matricule 69 610. Après y avoir été détenu comme Juif pendant huit mois, il aurait, selon les informations du ministère des Anciens Combattants, été abattu par les nazis le 12 avril 1945 lors de l’évacuation partielle du camp.

La médaille de la Résistance lui est attribuée à titre posthume en 1947 et son nom est inscrit sur la stèle des déportés juifs de la synagogue de Rouen ainsi que sur le Mur des Noms du Mémorial de la Shoah à Paris.

Sources : Arolsen Archives ; AN/CDJC : AJ38/5012/Adelson ; SHD-Caen : 21P 416 766 ; AD76 : 3352W2 ; EC (Paris, Rouen) ; bddm.org ; ressources.memorialdelashoah.org ; stevemorse.org/france ; gallica.bnf.fr ; pireneas.fr.

Corinne Bouillot