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KREMER Micheline, Léa

Photo : Yad Vashem

KREMER Micheline, Léa

Née le 6 février 1928 à Rouen (Seine-Inférieure) ; domiciliée à Pau (Basses-Pyrénées) ; déportée le 30 juillet 1944 à Ravensbrück ; assassinée.

KREMER Micheline, Léa // Naissance : 6-2-1928 à Rouen (Seine-Inférieure) ; Domicile : Neuilly-sur-Seine Seine () ; Repression : Déportée le 30-7-1944 à  ; 4-3-1945 à Ravensbrück (Allemagne) ; Décédée

Micheline Kremer, de nationalité française, est la fille d’un négociant en tissus parisien et la petite-fille du confectionneur rouennais Jules Adelson Lien interne. Elle naît à Rouen chez ses grands-parents maternels, mais ses parents Suzanne et Marcel sont domiciliés à cette époque dans le 18e arrondissement de Paris (Seine), où Micheline passe probablement son enfance. Puis ils s’installent en avril 1939 à Neuilly-sur-Seine (Seine), 3 boulevard Julien Potin. Partis durant l’exode de mai-juin 1940, les Kremer ne reviennent pas car ils sont Juifs, et ils résident à Pau où se réfugient aussi les membres rouennais de la famille. Micheline y est domiciliée 30 avenue Gaston Phoebus, comme son grand-père et son oncle Jack Adelson Lien interne.

Lorsque le 5 juillet 1944, la Gestapo arrête Jules Adelson à son domicile comme résistant, elle emmène aussi Micheline et Jack et les conduit à la caserne Bernadotte de Pau. Le 25 juillet, tous trois sont transférés à la caserne Caffarelli de Toulouse (Haute-Garonne), où sont déjà internées d’autres familles juives. Alors que la Libération approche, la SS fait sortir des camps et des prisons de la région différents groupes de détenus pour les déporter, le 30 juillet 1944, dans un convoi à destination de l’Allemagne. Ce convoi mixte est connu sous le n81 pour les déportés de persécution. Tandis que les hommes sont envoyés à Buchenwald, où sont détenus le grand-père et l’oncle de Micheline, les femmes sont acheminées jusqu’à Ravensbrück. Micheline entre le 7 août dans le camp, où on lui attribue le matricule 49 625. Les sources disponibles ne permettent pas de savoir dans quelles conditions elle survit, en tant que Juive, durant quelques mois. Mais elle contracte la tuberculose et son nom figure sur une liste de détenues du Block 10 (bloc sanitaire) qui auraient été envoyées le 4 mars 1945 à la chambre à gaz.

À Rouen, la mémoire de cette jeune fille de 17 ans victime de la barbarie nazie est honorée sur la stèle des morts en déportation de la synagogue et à Paris, son nom est gravé sur le Mur des Noms du Mémorial de la Shoah.

Sources : Arolsen Archives ; SHD-Caen : 21P 470 541 ; AD02 : 1R2/0778 ; EC (Rouen) ; bddm.org ; ressources.memorialdelashoah.org ; stevemorse.org/france ; gallica.bnf.fr ; rosa.uniroma1.it (article sur les réquisitions allemandes à Neuilly).

Corinne Bouillot

Mots-clés :

Déportée
  • 6-2-1928
  • Rouen, Seine-Inférieure
  • Neuilly-sur-Seine, Seine
  • Pau, Pyrénées-Orientales
  • 5-7-1944
  • Pau, Basses-Pyrénées
  1. Pau, Caserne Bernadotte, Basses-Pyrénées
  2. Toulouse, caserne Caffarelli, Haute-Garonne
30-7-1944, I.252
  1. Ravensbrück (49625)
Décédée
  • 4-3-1945
  • Ravensbrück, Allemagne
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