HIRSCHLER Paul, Moïse

HIRSCHLER Paul, Moïse // Naissance : 22-5-1879 à Paris (Seine) ; Domicile : Rouen Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 31-7-1943 à  ;  ; Assassiné

Paul, qui a grandi à Paris dans une famille juive française, est le frère cadet de Fernand Hirschler , dont il partage en grande partie le parcours de vie et de persécution. Employé de commerce au moment de son service militaire, il est plus tard désigné comme représentant ou « publiciste » (publicitaire). Il semble travailler dans la même société de publicité que son frère (« Hirschler F. P. »). Comme lui, il est mobilisé en 1914-1918 dans les services automobiles. En 1906, il a épousé Amélie Dumay, dont il n’a pas d’enfant.

Titulaire d’une carte d’identité délivrée à Paris en octobre 1940, il s’installe ultérieurement à Rouen avec son épouse, chez son frère et sa belle-sœur. À leur adresse du 4 rue de Carville, Paul et Fernand Hirschler sont recensés comme Juifs ; leurs noms apparaissent sur les listes à partir de janvier 1942. C’est aussi là qu’ils sont arrêtés en 1943, dans la troisième rafle qui frappe l’agglomération rouennaise, planifiée par la SS mais exécutée sur commission rogatoire du préfet de la Seine-Inférieure. Le 15 janvier, des inspecteurs de la police française viennent les chercher entre 22 h 30 et 23 h pour les conduire au centre de transit de la rue Poisson, où ils sont enregistrés à 5 h du matin. Presque aussitôt, tous deux quittent le centre en direction de la gare, où on leur fait prendre le train de 5 h 45 pour Paris. De là, ils sont acheminés jusqu’à Drancy. Paul y est interné sous le matricule 18 758 avant d’être transféré à Beaune-la-Rolande le 9 mars 1943 avec son frère, car il est comme lui conjoint d’« aryenne » et à ce titre non encore déportable. Mais tous deux sont reconduits à Drancy le 12 juillet de la même année. Depuis la gare de Bobigny, ils sont déportés dans le convoi no 58 qui emmène, le 31 juillet, un millier de Juifs vers Auschwitz. Paul Hirschler compte très probablement, comme Fernand, parmi les 727 personnes de ce convoi gazées immédiatement.

Sa mémoire est honorée par une mention de son nom sur le Mur des Noms du Mémorial de la Shoah à Paris.

Sources : AN/Mémorial de la Shoah : F/9/5701 ; SHD-Caen : 21P 463 526 ; Archives de Paris : 5RM/DAR1 ; AD76 : 3352W2 ; EC (Paris) ; ressources.memorialdelashoah.org ; stevemorse.org/france ; gallica.bnf.fr.

Corinne Bouillot