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JACGERT Raymond, Marcel, René

Photo : SHD-Caen

JACGERT Raymond, Marcel, René

Né le 6 mars 1924 à Barentin (Seine-Inférieure) ; domicilié à Pissy-Pôville (Seine-Inférieure) ; déporté le 17 janvier 1944 à Buchenwald ; rescapé.

JACGERT Raymond, Marcel, René // Naissance : 6-3-1924 à Barentin (Seine-Inférieure) ; Domicile : Pissy-Pôville Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 17-1-1944 à  ;  ; Rescapé Lübeck Allemagne

C’est le refus du STO qui engage le jeune Raymond Jacgert dans la Résistance et la clandestinité. Le 1er septembre 1943 il est recruté par l’abbé Alfred Colmar, prêtre de la paroisse de Pissy-Pôville qui est en relation avec René Renaud ; ce dernier crée en octobre 1943 le Bureau des Opérations aériennes (BOA) en Seine-Inférieure. Raymond exerce les fonctions d’agent de renseignements et de liaisons au sein du réseau tout en continuant d’exercer le métier de menuisier.

Muni de faux papiers établis et délivrés par Achille Dupuis Lien interne, instituteur et secrétaire de la mairie de Pissy-Pôville, il circule sous le nom de « René Durand ». Il est arrêté le 20 octobre 1943 par la Sipo-SD à Arignac (Ariège) alors qu’il allait passer la frontière espagnole et rejoindre les Forces françaises libres (FFL). Blessé grièvement il est incarcéré à la prison Saint-Michel à Toulouse et transféré au camp d’internement de Compiègne-Royallieu, en vue de leur déportation sur le territoire du Reich. René Durand (en réalité Raymond Jacgert) est déporté dans le convoi du 17 janvier 1944 à Buchenwald (mle 40 699).

Au camp principal, il travaille dans les cuisines. En février 1945 il est transféré au Kommando extérieur de Blankenbürg, situé à 70 km au sud-ouest de Magdeburg ; dans ce Kommando lié au camp de Dora les déportés agrandissent des galeries existantes pour installer des machines destinées à la production d’armes et construire des bâtiments pour la SS.

Le 6 avril 1945 il est évacué vers Lübeck ; la marche de la mort décime les rangs de la colonne de déportés. Le 1er mai 1945 ils sont évacués en bateau vers la Suède. Raymond est libéré le 21 mai 1945 et rapatrié le 28 juin de la même année.

Pendant les années 1990 et 2000 il témoigne de son engagement et de sa déportation dans les collèges et lycées de la région rouennaise.

Raymond Jacgert décède le 6 novembre 2019 à Pissy-Pôville.

Sources : SHD-Caen : 21P574984 ; Témoignages écrits et oraux de Raymond Jacgert (1994) ; A. Alexandre, St. Cauchois, Résistance(s) Rouen, la vallée du Cailly, p. 139 à 141 ; Cahiers de Sylveison N° 8 - août 2004 : Pissy-Pôville, témoignage de Raymond Jacgert résistant et déporté, p. 27.

Alain Alexandre

Mots-clés :

Déporté
  • 6-3-1924
  • Barentin, Seine-Inférieure
  • Pissy-Pôville, Seine-Inférieure
  • 20-10-1943
  • Arignac, Ariège
  1. Toulouse, Prison Saint-Michel, Haute-Garonne
  2. Compiègne, Royallieu, Oise
17-1-1944, I.171
  1. Buchenwald (40699)
  2. Blankenbürg (40699)
Rescapé
  • 21-5-1945
  • Lübeck, Allemagne
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