DUPUIS Achille, Albert

DUPUIS Achille, Albert // Naissance : 16-3-1900 à Bouelles (Seine-Inférieure) ; Domicile : Pissy-Pôville Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 4-6-1944 à  ;  ; Rescapé Schwerin Allemagne

D’après son dossier militaire (mle 2301), Achille Dupuis mesure 1m 62, a les cheveux châtains, les yeux gris. D’un premier mariage, il a deux enfants Pierre et Jean. Bien qu’il ait été exempté de service militaire, Achille Dupuis est incorporé le 15 avril 1940 au dépôt d’infanterie 1942, propablement dans la défense territoriale. Il est fait prisonnier le 20 juin 1940 à La Graverie (Calvados) et interné au Stalag III-A, situé à Luckenwalde, dans le Brandebourg, à une cinquantaine de kilomètres au sud de Berlin (mle 6 783). Libéré le 20 avril 1943, il reprend son poste de directeur d’école et de secrétaire de mairie à Pissy-Pôville. Dès mai 1943, il entre en Résistance et constitue un groupe FTPF dans sa ville. Il récupère des armes, édite plus de 100 fausses cartes d'identité pour des réfractaires, héberge à son domicile un réfractaire de l'Eure, Bernard Debry, trouve un emplacement pour une infirmerie clandestine… Mais son activité lui fait prendre des risques… Il est dénoncé pour avoir délivré, en qualité de secrétaire de mairie, des cartes de ravitaillement à son groupe, il est arrêté par la Gestapo le 23 décembre 1943 à Pissy-Pôville et incarcéré au palais de justice de Rouen, puis à la prison Bonne-Nouvelle. Il est transféré le 27 mai 1944 au camp de Compiègne-Royallieu (mle 37 981). Marcel Duval , Benjamin Lancesseur , Denis Leblond , Roland Lecarpentier , Jacques Letalleur , Émile Picard , tous déportés à Neuengamme sont impliqués dans la même affaire.

Achille Dupuis est déporté le 4 juin 1944, dans un convoi d’environ 2000 hommes, vers le camp de concentration de Neuengamme où il arrive le 7 juin 1944. Après une quarantaine très dure, il est transféré le 1er juillet 1944, avec plusieurs centaines d’hommes du même convoi, vers le camp de Sachsenhausen (mle 84 357). Il est affecté au Kommando Lichterfelde où près d’un millier de détenus sont mis à disposition de différents services SS ou de petites entreprises situées à proximité de Berlin. Achille Dupuis est évacué avec ses camarades du Kommando vers le camp principal puis le 21 avril vers une marche forcée – dite de la mort - à destination de la mer Baltique. Il est libéré aux environs de Schwerin le 5 mai et rapatrié en France le 22 mai 1945.

Achille Dupuis est décédé à Dieppe le 26 février 1975.

Sources : SHD-Caen : 21P639387 ; AD76 : 4660W125

Francine Morvan, Claudine Morvan