LEBLOND Denis, Joseph, Louis

LEBLOND Denis, Joseph, Louis // Naissance : 30-5-1919 à Le Havre (Seine-Inférieure) ; Domicile : Sotteville-lès-Rouen Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 4-6-1944 à  ;  ; Rescapé Falkensee Allemagne

Jeune célibataire exerçant la profession de cuisinier, Denis Leblond, domicilié 43 rue de la République à Sotteville-lès-Rouen, entre dans la lutte clandestine en janvier 1943 sous les ordres de Yves Leroy, un résistant du Front national originaire lui aussi de Sotteville-lès-Rouen. Il diffuse des publications et des tracts et, quelques temps plus tard, rejoint la lutte armée au sein des FTPF sous les ordres de André Defrance . Il prend ainsi le commandement du groupe nommé « André Pican  » en hommage au chef du Parti communiste, fusillé en 1942. C’est un résistant qui ne ménage pas ses efforts pour lutter contre l’occupant. Il participe au déraillement d'un train allemand en avril 1943 à Sotteville-sous-le-Val (Seine-Inférieure), à l’endommagement d'un pylône de haute tension à Caumont (Eure), au grenadage d'une batterie de DCA, à un coup de main contre le « Studio 34 », le cinéma des troupes d'occupation, rue Grand Pont à Rouen, en novembre 1943. Mais ses activités suscitent l’intérêt de la police allemande qui finit par l’arrêter à Rouen le 19 décembre 1943 alors qu'il se rendait à un rendez-vous place de l’Hôtel de ville. Incarcéré à la prison de Rouen jusqu’au 28 mai 1944, il est transféré au camp de Compiègne- Royallieu. Sont également impliqués dans la même affaire : Achille Dupuis , Marcel Duval , Benjamin Lancesseur , Roland Lecarpentier , Jacques Letalleur , Émile Picard , tous déportés à Neuengamme.

Denis Leblond est, quant à lui, déporté le 4 juin 1944, dans un convoi d’environ 2 000 hommes, vers le camp de concentration de Neuengamme (7 juin - 1er juillet 1944) où il est soumis à une quarantaine longue et dure. Le 1er juillet, il est transféré, avec nombre de camarades de ce même convoi, vers le KL Sachsenhausen (mle 84 639) où il arrive le 2 juillet 1944. Il est affecté ensuite au Kommando Falkensee, travaillant pour l’industriel Demag. Ce Kommando « s’autolibère » après négociation avec le commandant SS dès le 21 avril 1945. Les Soviétiques prennent pied dans le camp le 26 avril. Il est rapatrié en train via le centre d’accueil d’Hirson (Aisne) le 7 juin 1945.

Denis Leblond est décédé le 19 novembre 1996 à Saint-Étienne-du-Rouvray.

Sources : SHD-Caen : 21P588 170 ; AD 76 : 4660W125

Claudine Morvan