
Photo : ONaCVG
PICARD Émile, Pierre
Né le 11 août 1924 à Oissel (Seine Inférieure) ; domicilié à Orival (Seine Inférieure) ; déporté le 4 juin 1944 vers Neuengamme ; rescapé.
PICARD Émile, Pierre // Naissance : 11-8-1924 à Oissel (Seine-Inférieure) ; Domicile : Orival Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 4-6-1944 à ; ; Rescapé Schwerin Allemagne
Jeune célibataire de 1m69, exerçant les professions de déménageur ou de maçon à Petit-Quevilly
(Seine Inférieure), Émile Picard est logé chez Marcel Duval
, 2 rue Cigogne du Mont à Rouen. Il est membre des FTPF, 1re Compagnie, détachement Valmy (mle 2 204) depuis mars 1943, sous le nom de « Jean
Morel » ou « Petit Jean ». Le 14 juillet 1943, jour de la fête nationale, il hisse
le drapeau tricolore au centre d’Elbeuf. Il participe également à des transports d’armes,
en particulier de Rouen au Havre pour l’attaque du cinéma Select du Havre en novembre 1943, au sabotage de machines dans les gares de Rouen-Martainville
et Rouen-Rive droite. Arrêté le 18 décembre 1943 chez Marcel Duval, en même temps
que lui, par la Sipo-SD, il est incarcéré à la prison Bonne-Nouvelle jusqu’au 27 mai 1944, date à laquelle
il est transféré au camp de Compiègne Royallieu (mle 37 991). Sont impliqués dans
la même affaire, outre Marcel Duval, Achille Dupuis
, Benjamin Lancesseur
, Denis Leblond
, Roland Lecarpentier
Jacques Letalleur
tous déportés au KL Neuengamme puis à Sachsenhausen. Alice Lecarpentier, l’épouse de Roland, bien que
sur le point d’accoucher, est internée elle aussi.
Émile Picard est déporté avec ses camarades dans un convoi d’environ 2 000 hommes, le 4 juin 1944, vers le camp de concentration de Neuengamme où il arrive le 7 juin 1944. Après une terrible quarantaine, il est transféré le 1er juillet, avec nombre d’hommes de ce même convoi, vers le KL de Sachsenhausen (mle 84 865). Déporté pour fournir de la main-d’œuvre aux usines d’armement du Reich dans le cadre de l’Opération Meerschaum, le résistant est affecté au Kommando DAW (Deutsche Ausrüstungswerke), une menuiserie dont les ateliers fonctionnent jour et nuit avec 1 700 détenus esclaves, située à proximité du grand camp où il rentre chaque soir.
Lors de l’évacuation du camp le 21 avril 1945, il est jeté sur les « routes de la mort » pour 150 à 200 km de marche forcée en direction de la mer Baltique. Il est libéré à Schwerin le 2 mai 1945 et rapatrié en train le 21 mai via Arras (Pas-de-Calais).
Émile Picard est conseiller municipal de 1953 à 1971 à Orival (Seine-Maritime) puis à Aubigné-sur-Layon (Maine-et-Loire) de 1983 à 1989 où il décède le 24 février 2018.
Sources : SHD-Caen : 21P660485 ; AD76 : 4660W125
Claudine Morvan
Mots-clés :
- 11-8-1924
- Oissel, Seine-Inférieure
- Orival, Seine-Inférieure
- 18-12-1943
- Rouen, Seine-Inférieure
- Rouen, Prison Bonne-Nouvelle, Seine-Inférieure
- Compiègne, Oise (37991)
- Neuengamme
- Sachsenhausen (84865)
- 2-5-1945
- Schwerin, Allemagne




