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JACQUOT Pierre, François, Jean
Né le 8 septembre 1920 à Argentan (Orne) ; domicilié à Argentan ; exécuté le 17 août 1944 à Moulins-la-Marche (Orne).
JACQUOT Pierre, François, Jean // Naissance : 8-9-1920 à Argentan (Orne) ; Domicile : Argentan Orne () ; Repression : Exécuté le 17-8-1944 à Moulins-la-Marche (Orne) ; Décédé
Fils d’Étienne Jacquot, employé de commerce, et de Marie Burguet, employée des Postes, Pierre naît le 8 septembre 1920 à Argentan. Scolarisé au collège Mézeray, il en sort bachelier en Mathématiques en 1937 et poursuit ses études en maths Spé à Rouen. En 1939, il s’engage comme aspirant de l'armée de l'air mais ne peut poursuivre sa formation en raison de la débâche des troupes françaises en juin 1940. Célibataire, il est de retour dans sa ville natale où il réside au 6, bis route de Paris et travaille comme maître d’internat au collège Mézeray. Il assure aussi cette fonction temporairement au collège Challemel-Lacourt à Avranches (Manche) au cours de l’année 1942.
A la fin de cette même année, Pierre Jacquot rejoint le mouvement de résistance Vengeance et devient sergent-chef et chef de groupe sous les ordres du Colonel de Pelet. Après le débarquement en Normandie, les membres du mouvement réunis dans les Forces françaises de l’Intérieur (FFI) passent à l’action et mènent des actions de sabotage et de harcèlement contre les troupes occupantes.
Le 17 août 1944, ayant rejoint le groupe Vengeance de Courtomer (Orne), il est blessé
aux côtés d’André Vimal du Bouchet
à Moulins-la-Marche en combattant un détachement allemand retranché près de la forêt
de Bonsmoulins et achevé sur place par l’ennemi comme le relate l’un de ses compagnons
de lutte Maurice Bizet : « Prévenus par deux personnes non identifiées que des soldats
de l'arrière garde allemande cherchaient à mettre le feu à des petites maisons situées
sur la route de Moulins-la-Marche à la Ferrière-au-Doyen, une partie du groupe s'est
portée dans cette direction. À quelques mètres de la maisonnette au passage à niveau,
ils ont été accueillis par un feu nourri venant de l'habitation voisine. Jacquot a
été blessé, est tombé ainsi que Vimal du Bouchet. Ils n'ont pas pu être relevés aussitôt.
Quand une équipe de secours a pu récupérer leurs corps, nous avons constaté que les
nôtres restés sur le terrain après leurs blessures avaient été massacrés d'une balle
dans la nuque par les Allemands ». Juste avant son décès, il avait écrit une lettre
à sa femme lui expliquant toutes ses implications au sein de la Résistance.
Son nom figure sur les monuments aux morts d’Argentan et de Moulins-la-Marche ainsi que sur la plaque commémorative du collège Challemel-Lacourt à Avranches. Pierre Jacquot est aussi inscrit sur la plaque commémorative érigée au sein du lycée Mezeray-Gabriel à Argentan et une salle de l’établissement porte son nom. Une rue d’Argentan a été rebaptisée en son nom par le conseil municipal le 1er août 1946.
Sources : SHD-Caen : 21P57422, 21P575325 ; C. Geslain, A. Jidouard, Histoire d’une ville : Argentan de 1939 à 1945, p. 217 ; AERI, La Résistance dans l’Orne, cédérom ; Ouest-France, 30 mars 1945 ; memorialgenweb.org
Sébastien Beuchet
Mots-clés :
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- Moulins-la-Marche, Orne




