
JALOIN Jules, François, Mari, Louis
Né le 28 avril 1925 à Pontorson (Manche) ; domicilié à Pontorson ; déporté le 27 janvier 1944 à Buchenwald ; décédé.
JALOIN Jules, François, Mari, Louis // Naissance : 28-4-1925 à Pontorson (Manche) ; Domicile : Pontorson Manche () ; Repression : Déporté le 27-1-1944 à ; ; Décédé
Célibataire, Jules Jaloin est domicilié rue de Caugé dans sa ville natale où il exerce
le métier d’ouvrier chaussonnier dans une usine de chaussures. Entré dans le groupe
de résistance du Front national et des FTPF de Pontorson, il rejoint en août 1943
le maquis de La Hunaudaye à Plédéliac (Côtes-du-Nord). Il y fait la connaissance de
Didier Bourget
René Gilbert
, Victor Tesnière
et Rémy Tonnelier
. Le maquis ayant été découvert par les autorités d’occupation, leur chef, le capitaine
Yves, les renvoie rapidement chez eux. Alors qu’il attend des ordres, le 28 septembre
1943, Jules Jaloin est arrêté par la Feldgendarmerie à son domicile, à 5h, suite à une dénonciation. Ses camarades sont appréhendés le
même jour. D’abord incarcérés à Saint-Malo, puis à compter du 4 octobre 1943 à la
maison d’arrêt de Rennes (Jacques Cartier), les résistants sont transférés le 15 janvier
1944 au camp de Royallieu à Compiègne où Jules Jaloin est enregistré sous le matricule
24 305.
Déporté le 27 janvier 1944 de la gare de Compiègne, avec plus de 1 500 prisonniers,
dont trois de ses compagnons d’infortune, Didier Bourget
, René Gilbert
et Victor Tesnière
, Jules Jaloin arrive au camp de concentration de Buchenwald le 29. Dépouillé de tout,
désinfecté, vacciné et fiché, il se déclare cordonnier et devient le matricule 43 751.
Après la période de quarantaine, il est affecté le 25 mars 1944 au commando de Laura,
puis le 28 mai, à celui de Dora où sont assemblées dans un tunnel les fusées A4-V2.
Plus tard, le 1er novembre 1944, il est envoyé à Ellrich, assigné au Block 17 et y retrouve René Gilbert
. Ce camp dépend du complexe Mittelbau-Dora qui deviendra autonome le 1er novembre 1944. Les détenus construisent une usine souterraine pour enterrer l’industrie
aéronautique du Reich, le tout avec des moyens dérisoires, dans des conditions dantesques
et sous la férule omniprésente des Kapos et de la SS. Jules Jaloin y laisse ainsi
ses dernières forces et doit se rendre au Revier. Épuisé par ces conditions de détention, que René Gilbert
qualifie « d’affreuses, avec une mortalité énorme », Jules Jaloin est emmené, le
3 mars 1945, dans un convoi exterminatoire de 1 602 « inaptes au travail » à la Boelcke
Kaserne à Nordhausen. Le 6 mars, il repart avec 2 251 malades de Mittelbau-Dora vers Bergen-Belsen où il arrive le surlendemain. Personne ne revoit Jules Jaloin
qui est porté disparu à la date du 8 mars 1945 comme la quasi-totalité des hommes
de ce transport. Il n’a pas encore 20 ans. L’acte de décès de Jules Jaloin transcrit
par la mairie de Pontorson fixe sa mort au 15 mai 1945 à Dora.
Son nom figure sur le monument aux morts de Pontorson et sur celui érigé à Saint-Lô en hommage aux victimes du nazisme de la Manche.
Sources : Arolsen ; SHD-Caen : Bu 7/2-9/9, 21P465168 ; Thiery L., Le livre des 9 000 déportés de France à Mittelbau-Dora, p. 1162 ; memorialgenweb.org
Joëlle Helleboid-Allouchery
Mots-clés :
- 28-4-1925
- Pontorson, Manche
- Pontorson, Manche
- 26-9-1943
- Pontorson, Manche
- Saint-Malo, Ille-et-Vilaine
- Rennes, Jacques Cartier, Ille-et-Vilaine
- Compiègne, Royallieu, Oise (24305)
- Buchenwald (43751)
- Dora (43751)
- Ellrich (43751)
- Nordhausen, Boelke Kaserne (43751)




