BOURGET Didier, René, Jean

BOURGET Didier, René, Jean // Naissance : 4-10-1924 à Boucey (Manche) ; Domicile : Pontorson Manche () ; Repression : Déporté le 27-1-1944 à  ;  ; Rescapé Parchim Allemagne

Didier Bourget est le fils de Jean et Louise Choisnel, tous deux chaussonniers. Peintre en automobile, domicilié à Pontorson, il quitte le Sud-Manche le 18 août 1943 avec René Gilbert , Jules Jaloin , Victor Tesnière  et Rémy Tonnellier  pour rejoindre le maquis de La Hunaudaye sur le territoire de la commune de Plédéliac (Côtes-du-Nord). Le maquis ayant été découvert par les autorités d’occupation, leur chef les renvoie rapidement chez eux. Alors qu’ils attendent des ordres, la Feldgendarmerie vient les arrêter. Didier Bourget est appréhendé chez lui à Pontorson, le 27 septembre 1943. D’abord incarcéré à Saint-Malo puis à Rennes avec ses amis, Didier Bourget est finalement transféré au camp de Royallieu à Compiègne (mle 24 275).

Parti le 27 janvier 1944 de la gare de Compiègne, avec plus de 1 500 prisonniers, dont ses camarades René Gilbert , Jules Jaloin  et Victor Tesnière , Didier Bourget arrive deux jours plus tard au camp de Buchenwald (mle 43 741). Dès le 13 mars 1944, il est transféré au commando de Dora où sont assemblées les fusées A4-V2. Logé dans le tunnel, les premiers temps sont très durs car l’usine souterraine est encore en construction : le bruit, la poussière, le manque d’eau, d’hygiène et les coups en font un « enfer ». Il se retrouve alors dans « le transport des anges » composé « d’inaptes au travail » selon la terminologie des SS, qui est dirigé le 27 mars 1944 vers le camp de Bergen-Belsen (mle 90). Renvoyé le 29 juillet 1944 à Buchenwald (mle 67 457), puis le 24 août à Dora, Didier Bourget est affecté au tunnel numéro 2 où il peint au pistolet des V1. Evacué en avril 1945, il est libéré début mai à Parchim, puis rapatrié en France le 22 mai 1945 par le centre d’accueil de Valenciennes.

Didier Bourget réside à Pontorson jusqu’à son décès le 12 juin 1999, à l’âge de 74 ans.

Sources : Arolsen ; SHD-Caen : Bu 7/2-9/9, FN ; Thiery L., Livre des 9 000 déportés de Dora, p. 285 ; fichier M. Boivin ; Bergen-Belsen Gedenkbuch, p. 129 ; deces.matchid.io

Joëlle Helleboid-Allouchery