
Photo : SHD-Caen
MALFILATRE Marguerite
Née le 18 janvier 1905 à Lisors (Eure) ; domiciliée à Gaillardbois-Cressenville (Eure) ; déportée le 1er septembre 1944 ; disparue.
MALFILATRE Marguerite // Naissance : 17-1-1905 à Lisors (Eure) ; Domicile : Gaillarbois-Cressenville Eure () ; Repression : Déportée le 1-9-1944 à ; ; Décédée
À l’âge de 23 ans, le 28 avril 1928, Marguerite Malfilâtre se marie à Rosay dans l’Eure
avec Paul Josse
. À la veille de la guerre, le couple a trois enfants dont le plus jeune est âgé de
huit ans. La famille vit au hameau d’Irreville qui dépend d’un modeste village de
300 habitants, Gaillardbois-Cressenville, situé en bordure sud de la forêt de Lyons.
Paul Josse exerce la profession de cantonnier pendant que Marguerite s’occupe du foyer.
Probablement dénoncés, les Allemands font irruption dans leur domicile le 12 novembre 1943, à la recherche d’un prisonnier de guerre. Paul Josse, sa femme Marguerite et son frère Joseph Malfilâtre{3724_malfilatre_joseph] sont interrogés à leur domicile par la Gestapo qui les soupçonnent de le cacher. De fait, Anatole Nogret est le cousin germain de Paul Josse et s’est évadé d’un stalag en Allemagne. Considérés comme otages, ils sont arrêtés mais aux dires du maire, dans son témoignage de l’immédiat après-guerre, Paul Josse ne se laisse pas faire et l’arrestation dégénère en bagarre. Les enfants laissés seuls à leur domicile voient leurs parents et leur oncle emmenés par la police allemande.
Marguerite, son époux et son frère sont emprisonnés le jour-même à Rouen, probablement à la prison du Palais de justice. Ils sont ensuite transférés à la prison Jacques Cartier de Rennes, sans qu’aucune archive ne puisse éclairer ce transfert. Devant les armées alliées qui s’approchent de la Bretagne, les Allemands réorganisent leurs circuits de déportation. Marguerite Malfilâtre est transférée le 1er août 1944 à Belfort où elle arrive avec de nombreuses détenues de Rennes et de Tours, récupérées lors de cet interminable périple. Le 15 août 1944, elles sortent enfin du train pour rejoindre le fort d’Hatry où elles restent quinze jours. Elle figure parmi les 190 femmes du dernier convoi qui s’ébranle le 1er septembre 1944, en partance pour le KL de Ravensbrück. Arrivée le 4 septembre, elle est immédiatement immatriculée sous le numéro 62 835. Le 28 février, elle est envoyée à Bergen Belsen, où l’on perd sa trace le 15 avril 1945. Son mari et son frère meurent aussi au camp de Sandbostel dans une sinistre tragédie qui laisse huit orphelins.
Son nom figure sur la plaque commémorative dédiée aux morts pour la France de la commune de Gaillardbois-Cressenville.
Sources : SHD-Caen : 21P466147; memorialgenweb.org
Françoise Passera
Mots-clés :
- 17-1-1905
- Lisors, Eure
- Gaillarbois-Cressenville, Eure
- 12-11-1943
- Irreville, Eure
- Rouen, Seine-Inférieure
- Rennes, Jacques Cartier, Ille-et-Vilaine
- Belfort, Territoire de Belfort
- Ravensbrück (62835)
- Bergen-Belsen
- NA-4-1945
- Bergen Belsen, Allemagne




