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JOSSE Paul, Édouard, Pierre

Photo : SHD-Caen

JOSSE Paul, Édouard, Pierre

Né le 18 juin 1903 à Saint-Servan-sur-Mer (Ille-et-Vilaine) ; domicilié à Gaillardbois-Cressenville (Eure) ; déporté le 28 juillet 1944 vers Neuengamme ; décédé le 14 avril 1945 à Sandbostel.

JOSSE Paul, Édouard, Pierre // Naissance : 18-6-1903 à Saint-Servan-sur-Mer (Ille-et-Vilaine) ; Domicile : Irreville Eure () ; Repression : Déporté le 28-7-1944 à  ; 14-4-1945 à Sandbostel (Allemagne) ; Décédé

Marie Ronflé était venue accouchée de son fils Paul chez sa mère, à Saint-Servan près de Saint-Malo mais elle vivait alors avec son époux, Édouard Josse, à Paris, où il était peintre en bâtiment. À l’âge de 25 ans, le 28 avril 1928, Paul Josse se marie dans le département d’origine de son épouse Marguerite Malfilâtre, à Rosay dans l’Eure. À la veille de la guerre, le couple a trois enfants dont le plus jeune est âgé de huit ans. La famille vit au hameau d’Irreville qui dépend du modeste village de 300 habitants, Gaillardbois-Cressenville, situé en bordure sud de la forêt de Lyons. Paul Josse exerce la profession de cantonnier.

Probablement dénoncés, les Allemands font irruption dans leur domicile le 12 novembre 1943, à la recherche d’un prisonnier de guerre. Paul Josse, sa femme Marguerite Lien interne et son beau-frère Joseph Malfilâtre Lien interne sont interrogés à leur domicile par la Gestapo qui les soupçonnent de le cacher. De fait, Anatole Nogret est leur cousin et s’est évadé d’un stalag en Allemagne. Considérés comme otages, ils sont arrêtés mais aux dires du maire, dans son témoignage de l’immédiat après-guerre, Paul Josse ne se laisse pas faire et l’arrestation dégénère en bagarre. Les enfants laissés seuls à leur domicile voient leurs parents et leur oncle emmenés par la police allemande. Ils sont emprisonnés le jour-même à Rouen, probablement à la prison du Palais de justice. Ils sont ensuite transférés à la prison Jacques Cartier de Rennes, sans qu’aucune archive ne puisse éclairer ce transfert. Le 10 juillet 1944, Paul Josse (mle 44 552) et son beau-frère (mle 44 648) sont envoyés au camp de rassemblement de Compiègne-Royallieu où ils restent jusqu’au 28 juillet. Ce jour-là, les deux détenus montent dans un des wagons à bestiaux du convoi en partance pour le KL de Neuengamme. Son parcours concentrationnaire est mal connu. Désormais numéro 39 914, Paul Josse est envoyé comme travailleur forcé au Kommando d’Osterort. Situé près du port de Brême, les quelque 1000 détenus sont employés à la construction du bunker pour sous-marins Hornisse. Le 6 avril, les SS font évacuer le camp et c’est probablement après cette date que Paul Josse rejoint le camp de rassemblement de Sandbostel. Ce camp de prisonniers de guerre abrite ainsi à la fin de la guerre quelques milliers de déportés de Neuengamme, livrés à eux-mêmes. Le taux de mortalité est effroyable. Paul Josse ne survit pas aux conditions d’existence dans cet univers concentrationnaire. Il meurt le 14 avril 1945, quelques jours avant Joseph Malfilâtre. Quant à son épouse, elle a disparu dans les limbes du camp de Bergen Belsen.

Son nom figure sur la plaque commémorative dédiée aux morts pour la France de la commune de Gaillardbois-Cressenville ainsi que sur le monument de Lyons-la-Forêt.

Sources : SHD-Caen : 21P481572 ; AD35 : 10_NUM_35313_643; memorialgenweb.org

Françoise Passera

Mots-clés :

Déporté
  • 18-6-1903
  • Saint-Servan-sur-Mer, Ille-et-Vilaine
  • Irreville, Eure
  • 12-11-1943
  • Irreville, Eure
  1. Rouen, Seine-Inférieure
  2. Rennes, Ille-et-Vilaine
  3. Compiègne, Oise (44552)
28-7-1944, I.250
  1. Neuengamme (39914)
  2. Brême, Osterort (39914)
  3. Sandbostel
Décédé
  • 14-4-1945
  • Sandbostel, Allemagne
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