
JOUET Maurice
Né le 15 octobre 1920 à Luzy (Nièvre) ; domicilié à Argenteuil (Seine-et-Oise) ; exécuté le 11 juillet 1944 à Les Autels-Saint-Bazile (Calvados).
JOUET Maurice // Naissance : 15-10-1920 à Luzy (Nièvre) ; Domicile : Les Clayes-sous-Bois Seine-et-Oise () ; Repression : Exécuté le 11-7-1944 à Les Autels-Saint-Bazile (Calvados) ; Décédé
Maurice Jouet est né dans une famille qui, à force de travail, s’est élevée au-dessus
de sa condition sociale d’origine. Son père, journalier au moment de son mariage,
quitte sa Nièvre natale pour monter à Paris. Il travaille d’abord comme ouvrier sellier
chez Citroën ; puis devient comptable à la fin des années 1920, pour terminer comme
employé de banque en 1936. À 14 ans, Maurice commence un apprentissage de maréchal-ferrant
sur la commune des Clayes-sous-Bois (Seine-et-Oise) où ses parents se sont installés,
peu après sa naissance. Malgré la guerre et l’Occupation, il se marie à Argenteuil
(Seine-et-Oise) le 11 juillet 1942, mais le chômage et les conditions de vie difficiles
le conduisent à accepter un travail en Allemagne. Le 14 novembre 1942, il part pour
rejoindre la firme AEG à Berlin où il est employé comme apprenti ferblantier. Mais
après plusieurs mois de séparation avec son épouse, et les multiples contraintes engendrées
par la discipline germanique, Maurice Jouet décide de ne pas repartir, dès qu’une
permission en France le lui permettrait, ce qui se produit en août 1943. Sa femme
attend en effet un enfant. Le mois suivant, il part se réfugier en Normandie et arrive
à Lisieux (Calvados) où le pasteur Orange le dirige vers La Brévière (Calvados). C’est
là que Robert Stalhand, un agriculteur du village, accueille tous les réfractaires
qui refusent de partir ou de retourner en Allemagne. Maurice Jouet se lie aussitôt
d’amitié avec Armel Moura
, un jeune de 22 ans qui a un parcours très voisin du sien. Les deux rejoignent les
rangs de la Résistance, au sein du réseau Jean-Marie que dirige localement l’agriculteur
de la Brévière. Après le 6 juin 1944, ils participent à de nombreuses opérations de
sabotage sur les routes du Pays d’Auge. Le 11 juillet, les deux hommes prennent l’initiative
de poser des mines dans la côte du Billot qu’empruntent fréquemment les convois de
la Wehrmacht. Mais mal dissimulés, ils sont surpris et arrêtés par les Allemands. Maurice Jouet,
le plus âgé des deux, est interrogé et frappé sauvagement, mais il ne dit mot. Obligé
de creuser sa tombe, il est abattu le même jour, d’une balle dans la nuque, dans le
parc du château des Autels-Saint-Bazile.
Son nom figure sur le monument aux morts de Clayes-sous-Bois ainsi que sur la plaque commémorative du presbytère protestant de Lisieux et sur la stèle commémorative des fusillés du Billot.
Sources. SHD-Caen : 21P259415, 21P577973 ; Association des anciens déportés de Lisieux, Visages lexoviens, 1940-1944, 2023, 194p ; Quellien J. (dir.), Livre mémorial des victimes du nazisme dans le Calvados, p.125 ; memorialgenweb.org
Gérard Fournier
Mots-clés :
- 15-10-1920
- Luzy, Nièvre
- Les Clayes-sous-Bois, Seine-et-Oise
- La Brévière, Calvados
- 11-7-1944
- Argenteuil, Seine-et-Oise
- 11-7-1944
- Les Autels-Saint-Bazile, Calvados




